dimanche 17 avril 2011

MontpellierElle écumait les chambres du CHU à la recherche d’argent

Une sacoche contenant une carte Vitale, une carte d’identité et 30 € en numéraire. Voilà ce qu’a dérobé, le 21 mars dernier, cette Montpelliéraine de 42 ans dans la chambre d’un patient du CHU âgé d’une vingtaine d’années. Ce jour-là, sa victime venait de subir une opération chirurgicale et n’avait, bien évidemment, pas pu réagir à cette intrusion ni au vol ayant suivi.

Mais la quadragénaire avait été repérée par une infirmière. C’est d’ailleurs cette même blouse blanche qui, toujours aux aguets et six jours plus tard, donnera l’alerte après avoir de nouveau aperçu la suspecte occupée à ouvrir les portes de plusieurs chambres.
Finalement arrêtée, la future prévenue avait été trouvée porteuse d’une bombe de gaz lacrymogène et d’un couteau. Chez elle, les policiers avaient retrouvé

la fameuse sacoche, mais sans la carte Vitale, jetée dans une poubelle.

Placée sous curatelle renforcée, suivie par plusieurs psychiatres, toxicomane depuis l’âge de 10 ans, se livrant de temps à autre à la prostitution, la prévenue a eu une vie à tout le moins mouvementée. Et a déjà connu les geôles de la République. Les dix mentions noircissant son casier judiciaire faisant foi. Soit une litanie faite de vols aggravés ou commis en réunion, d’outrages, de rébellion, de port d’arme, de dégradations et de violences avec arme.

Cette nouvelle comparution dans un prétoire lui faisant dire : « Il faut que j’arrête mes bêtises. Je suis désolée... »
« C’est un peu léger, un peu facile », rétorque la présidente tout en consultant le dossier.
C’est aussi l’avis de la représentante du ministère public. La magistrate requérant à l’encontre de la quadragénaire une peine de quatre mois d’emprisonnement, dont deux assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi que de son maintien en détention ; la prévenue ayant été placée en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue.

Pour Me Baral, son conseil, c’est également entendu : « Il y a un deuxième malade dans ce dossier, c’est madame. Elle a eu un parcours de vie difficile et aujourd’hui, cela continue. » Sur la possession de la bombe de gaz et du couteau ? « Comme elle se prostitue, elle est parfois amenée à avoir une arme sur elle. »
L’avocat a plaidé pour que celle-ci bénéficie d’une mise à l’épreuve, « car elle est malade sociale et psychiatrique ».

C’est aussi ce qu’ont pensé les magistrats. À l’issue de leur délibéré, ils ont condamné la prévenue à quatre mois de prison, dont trois assortis de ce sursis et de cette mesure de mise à l’épreuve. Mais n’ont pas prolongé son maintien en détention.
http://www.midilibre.com/articles/2011/04/16/A-LA-UNE-Elle-ecumait-les-chambres-du-CHU-a-la-recherche-d-argent-1589367.php5

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