Et là, il revient pour cinq faits similaires. « Quand je n'arrive pas à avoir d'argent en mendiant, je vole un billet de 10 euros ou un ticket de métro », a-t-il dit sans façon. Ce qui exaspère la procureure Maud Marty : « Pour lui, ça a l'air tout à fait naturel alors qu'il a déjà été condamné pour les mêmes raisons ! » La tactique du prévenu est simple : parfois avec un complice qui détourne l'attention, il s'arrange pour subtiliser un billet ou un ticket en se tenant près de la trappe des machines automatiques.
Délinquance « de misère »
Ce sont plutôt des femmes qui sont surprises ainsi et repoussées quand elles se rebiffent. Il a caressé aussi en passant les fesses d'une adolescente volée ; ce qui lui vaut d'être poursuivi en outre pour atteinte sexuelle. « Je lui ai touché le derrière mais sans le faire volontairement », assure-t-il. Quatre nouveaux larcins et une agression sexuelle lui sont donc reprochés depuis sa dernière condamnation.
Invoquant la peine plancher, la procureure Maud Marty n'hésite pas à demander trois années de prison contre le prévenu : « La misère n'excuse pas tout, il faut qu'il comprenne que son comportement n'est pas admissible. » En défense, Me Grégory Billet lui rend immédiatement la monnaie de sa pièce : « C'est une délinquance de misère ! Un billet, un ticket, parfois un téléphone portable. Bien sûr, c'est très désagréable et ça m'énerverait si ça m'arrivait. Mais, trois ans de prison, c'est parfois ce qu'on réclame contre un vrai braqueur qui passe devant la juridiction interrégionale spécialisée ! Trois ans, c'est hors de proportion. ici, ce n'est pas de la délinquance, c'est de l'économie de survie. » Le prévenu : « Je veux retourner en Roumanie. » Six mois de prison tombent sur le jeune homme
http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2011/04/19/prison-pour-le-voleur-de-tickets.shtml
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