600 g de cannabis dans le coffre

Les deux amis, 19 et 22 ans, originaires de Castres, ont parcouru 1 000 km en voiture pour des vacances à Bruxelles. « C'était l'anniversaire de Sofian. On allait voir les prostituées », explique en première intention Driss B, en couple, un enfant. Car quelques heures après avoir été arrêtés par la douane, le 26 avril, à Neuville-en-Ferrain, ils détaillent tous les deux : « Le club où on voulait aller était fermé.
Alors, on a poussé jusqu'aux Pays-Bas où on a loué une chambre d'hôtel. » Sofian M. et Driss B. font leurs courses dans un coffee-shop et là, affirment-ils, ils se sont séparés : « Je voulais retourner à l'hôtel, dit Driss B. Sofian m'a dit qu'il me rejoignait. Il est rentré une heure après. » C'est durant ce laps de temps que Sofian M. aurait acheté la résine de cannabis. Six cents grammes exactement que les services de douane ont retrouvé enfouis dans le coffre de la voiture de sa mère. « Driss n'en savait rien », assure le jeune homme au président du tribunal, René Zanatta, qui cherche à déterminer le degré de « participation » du comparse dans l'affaire. Mais ce n'est pas tout : en plus de trouver 2 g de résine dans son slip et 30 g d'herbe, les autorités retrouvent sur Driss B. 2 500 E. Ce qu'il faisait avec cette somme ? « Acheter une voiture. En Belgique, tout le monde sait que c'est moins cher. » « Vous n'avez pas le permis ! » relève le président du tribunal qui explique que, dans les auditions de la famille du prévenu, personne n'était au courant de sa démarche ni même de ce voyage en Belgique et aux Pays-Bas. « La voiture était pour mon frère qui devait nous rejoindre », tente Driss B.

Cinq mois ferme La procureure Perrine Debeir n'apprécie guère : « Tous deux tentent de jeter le trouble. Or il n'y a pas de doute. Driss B. savait pertinemment que Sofian M. allait acheter du cannabis. Il a même déclaré aux enquêteurs de police qu'il n'imaginait pas "qu'il en achèterait autant". » Elle requiert contre les deux amis douze mois de prison assortis de six mois de sursis et d'un mandat de dépôt. Une peine jugée trop « sévère » par la défense des deux hommes qui cumulent les passages devant les tribunaux. « Cette réquisition se base sur des faits hypothétiques », assure le conseil.
Le président René Zanatta les condamne à cinq mois ferme tous les deux, assortis d'un mandat de dépôt.
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