mardi 31 mai 2011

Accusé de vol à main armée devant les assises

La deuxième session de la cour d'asise des Landes, présidée par Catherine Mollet, débute aujourd'hui par une affaire de vol à main armée.
Les faits remontent au 20 octobre 2010 dans le quartier Saint-Jean-d'Août à Mont-de-Marsan. Vers 15 heures, un homme entre dans le bureau de tabac situé rue Farbos, le visage partiellement masqué. Il porte un grand imperméable et un blouson noir avec une capuche, un bas de jogging blanc et des gants. À la main, il tient une carabine 9 millimètres appartenant à son père et menace le patron afin qu'il lui remette la caisse. Il récupérera 450 euros et une cartouche de cigarettes. Avant de partir, il tirera un coup de feu en direction du patron qui n'a pas été blessé.

Une voiture bleue
A-t-il voulu tuer ou blesser le gérant ? Non, a estimé au cours de l'instruction la justice qui n'a pas ajouté la tentative de meurtre dans les accusations qui pèsent sur Quentin De Suza, un jeune Montois, âgé de 20 ans. Devant les enquêteurs, il aurait déclaré avoir simplement tiré en direction du comptoir afin de protéger sa fuite, mais ne pas avoir visé le patron.

Le jeune homme aurait d'abord été repéré par des témoins au moment où il s'enfuyait au volant d'une voiture bleue. Grâce à ce témoignage et à des recoupements, les policiers ont rapidement pu remonter la trace de ce Montois, fils d'une institutrice et d'un brancardier. Il sera interpellé sans opposer résistance aux policiers aidés de fonctionnaires de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux. Au cours de sa garde à vue, il aurait reconnu les faits et expliqué avoir fumé les cigarettes et dépensé le maigre butin. Avant d'être déferré et écroué.

Les jurés devront s'attacher à cerner la personnalité de ce jeune homme qui n'apparaît pas comme un grand professionnel du braquage mais qui avait déjà à son casier sept condamnations dont une pour vol devant le tribunal des enfants. Il aurait eu une adolescence difficile, marquée par une scolarité compliquée.
Verdict demain
Au cours de l'instruction, il aurait également déclaré avoir des dettes liées à sa consommation de cannabis et avoir entrepris ce braquage sous l'impulsion de son revendeur qui lui réclamait de l'argent. Mais il aurait toujours refusé de donner son nom.

Défendu par Me Frédéric Dutin, il encourt jusqu'à 20 ans de réclusion. Le verdict devrait être connu demain dans l'après-midi.

La prochaine audience se déroulera le lundi 6 juin. S'agissant d'une affaire de mœurs sur un mineur, elle devrait se tenir à huis clos
http://www.sudouest.fr/2011/05/30/accuse-de-vol-a-main-armee-devant-les-assises-411771-3452.php

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