Dominique de Villepin maintient avec aplomb, depuis le début de ce second procès, que le nom de Nicolas Sarkozy n'a pas été cité le 9 janvier 2004, lors du fameux briefing au Quai d'Orsay auquel participaient l'ex vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et le général Rondot, alors que ces deux derniers disent le contraire. Tout comme le parquet général qui reproche à Dominique de Villepin d'avoir su, bien avant que l'affaire n'éclate au grand jour, que les listings bancaires étaient faux et de n'avoir rien fait pour stopper la machination ayant consisté à faire croire que des personnalités, Nicolas Sarkozy en tête, détenaient des comptes occultes à l'étranger.
Lundi, le président de République solidaire a répondu aux juges qu'il voulait bien "qu'on (lui) reproche une abstention", mais que cette abstention, c'était "celle de l'Etat". Et d'expliquer que d'autres que lui au sein de l'appareil d'Etat étaient conscients de la manipulation et auraient pu stopper la calomnie en 2004, à commencer par la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Quand l'avocat général rappelle que le général Rondot lui avait parlé de ses doutes, Dominique de Villepin répond "on était dans le questionnement, pas dans les certitudes", "nous ne sommes pas experts en Rondologie".
Que va dire le général Rondot ce mercredi ? Dominique de Villepin saura-t-il donner le change ? Réponses en direct dans quelques instants.
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