lundi 30 mai 2011

Marseille: 43 prévenus jugés dans le cadre d'un trafic international de drogue

Quarante-trois prévenus sont jugés à partir de lundi matin et jusqu'au 17 juin, devant le tribunal correctionnel de Marseille, dans le cadre d'un trafic international de drogue. Le procès se déroule en l'absence d'un de ses caïds présumés, Saïd Tir, 59 ans, abattu le 27 avril dernier dans un règlement de comptes dans les quartiers nord de Marseille.
Le réseau, aux ramifications multiples, importait en 2007 et 2008, de la cocaïne et de la résine de cannabis entre le Maroc, l'Algérie, l'Espagne et la France.
La drogue était pour l'essentiel écoulée à Paris et Marseille grâce à des acheteurs locaux. Les prévenus, dont un grand nombre sont en récidive légale, encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.
L'un d'eux, âgé de 46 ans et présenté comme le "donneur d'ordres", a déjà été condamné en 2000 par la cour d'assises spéciale des Bouches-du-Rhône à 13 ans de prison pour importation et trafic de stupéfiants en bande organisée.
Parmi les prévenus figurait Saïd Tir, présenté comme le caïd de la cité Font-Vert, dans le quatorzième arrondissement de Marseille, connue pour être une plaque tournante du trafic de cannabis. Mais il a été tué par un commando de trois hommes, un mois avant le procès.
Deux semaines plus tard, deux hommes ont été exécutés à leur tour à la Kalachnikov dans le quartier de Saint-Mauront, les enquêteurs ne manquant pas de faire un lien avec la mort de Saïd Tir.
Il avait été mis en examen pour "acquisition, détention, transport, offre et cession de stupéfiants et association de malfaiteurs", mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Sur lui, les policiers ont retrouvé une arme de gros calibre, ce qui laisse penser qu'il se sentait menacé.
L'enquête patrimoniale sur la victime a appris aux policiers de la brigade criminelle de la police judiciaire qu'il était propriétaire d'une villa à Sausset-les-Pins (Bouches-du-Rhône), sur la Côte bleue, mais aussi d'un appartement et d'un bar dans la cité phocéenne, d'un bungalow et d'un pied-à-terre en Espagne.
Plusieurs des mis en cause sont par ailleurs soupçonnés d'avoir poursuivi le trafic depuis leurs cellules de la maison d'arrêt des Baumettes, et le procès s'ouvre dans un contexte de pressions réitérées. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20110530.FAP9020/marseille-43-prevenus-juges-dans-le-cadre-d-un-trafic-international-de-drogue.html

Aucun commentaire: