mercredi 25 mai 2011

Questions autour des blessures du boulanger de Crépey

Le gendarme de la section de recherches de Nancy en a connu d’autres dans sa carrière. Le crime appartient à son quotidien. « Moi, je n’avais jamais vu ça, confie pourtant l’enquêteur à la barre de la cour d’assises de Nancy. Il n’y a pas pire. » L’adjudant-chef a été un de ceux qui se sont rendus dans la chambre de Gérard Thomassin, à Crépey, ce 10 mai 2008.
Il a vu le corps allongé sur le ventre, les mains attachées entre elles et scotchées au visage.
Pour les besoins des relevés techniques, le ruban adhésif brun est enlevé. « La victime avait été rouée de coups, il y avait des hématomes , raconte encore le militaire. Elle était complètement méconnaissable. »
Le témoin poursuit un récit froid. Les frères et sœurs de Gérard Thomassin écoutent attentivement, au premier rang, sans manifester. « Son pantalon était à moitié baissé sur ses jambes, les chevilles étaient liées. Une large tâche de sang se trouvait sur l’aisselle gauche. » Il évoque encore le mouchoir poussé dans la bouche de Gérard Thomassin. Interrogé par les avocats représentants la famille, M es Frédéric Berna et Nicolas Pasina, le gendarme confirme que, pour lui : « il avait été tabassé ». « L’état de la victime faisait penser à un homicide, rappelle encore l’enquêteur. Le vol semblait accessoire. »

Tableau terrible

Aussi « aberrant » que cela paraisse, un homme s’en était à nouveau pris au boulanger-épicier de Crépey, dans le Toulois. Un tee-shirt transformé en cagoule trouvé à proximité et une trace d’ADN vont mener à Sébastien Bagnon, puis Abed-Salam Touati, les deux principaux accusés. Leur version, pour expliquer les coups, n’est pas celle d’une agression violente, mais d’une chute de Gérard Thomassin, petit homme légèrement corpulent.
Le médecin légiste n’écarte pas cette possibilité. Le tableau qu’il dresse est terrible : six dents sont cassées, la prothèse dentaire est déformée, cinq côtes sont fracturées. Les deux hommes attendaient le boulanger dans le fournil. Quand il descend, ils se jettent sur lui. Il se serait débattu. Il aurait pu se casser les dents en tombant, cela expliquerait les coups au visage.
Puis maintenu au sol, les genoux pourraient enfoncer les côtes. « Roué de coups ? , s’interroge le médecin légiste. J’ai vu pire. Frappé oui. Roué de coups, non. » Reste un fait sordide et inexpliqué: la victime présentait des décollements des deux oreilles, comme si on avait tiré très fort sur les pavillons...
Chute ou coups, les blessures au visage ont entraîné de forts saignements de nez. Des caillots se sont formés. Gérard Thomassin ne pouvait plus respirer, avec la bouche scotchée et obstruée.
Son agonie aurait duré quelques minutes, l’agonie d’un homme toujours prêt à rendre service. Son magasin était ouvert toute la journée. Il rendait aussi service aux personnes âgées en leur prêtant de l’argent. Sébastien Bagnon, dont les parents habitaient le même petit village du Toulois, ne lui aurait jamais pardonné d’avoir été envoyé en prison, à la suite d’une plainte pour première agression violente, en 2002. « Assez provocateur, il venait narguer Gérard Thomassin », souligne le gendarme.
Une idée de vengeance plane sur les débats. Les accusés devraient s’exprimer sur les faits aujourd’hui.
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/region

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous ne sommes pas parfait un accident arrive plu vite qu on le croit donc avantde juger en se regarde déjà soit même mais 27 ans ses très cher payer alors qu'il y a des gens qui tue volontairement et ne prenne pas autant et metre quelqu un en prison autant de ttemps ne sert à rien se qqui est fait est fait monsieur bagnon àpayer cça dette à la société et il vit tout les jours avec çacar ses qquelqu'un qui et très poser malgréles apparences des fautes ont en ffait tous

Anonyme a dit…

Je connaissais Gérard, n'habitait crepey à l'époque, son assassin vivait à l'étage en dessous de chez moi, cet homme est un fils de pute, il a bien mérité sa peine, la justice ne peut pas comdamner un prévenu en fonction des des autres comdamnés. Qu'il y crève

Anonyme a dit…

Ayant habité le village, j'ai bien connu Gérard,sa générosité m'a permis de pouvoir "vivre" comme les autres : dépannage d'un fromage, d'un paquet de clope, d'un litre de vin... et il ne me courrait pas derrière pour se faire payer! Sa mort m'a surprise, son tueur moins. Hélas, ce garçon portait déjà en lui cette violence depuis des années.
Chaque patelin a sa terreur, la notre, Sébastien. C'est le village entier qu'il a assassiné en tuant Gérard.

Il paye le prix de son crime en passant par la case prison, mais bientôt? qui va lui donner le gite et le couvert? saura t'il se réinsérer dans notre société chamboulée?

Je n'habite pas très loin du village et je ne souhaite pas le rencontrer car même si son crime est "payée", la peur qu'il provoquait avant les faits existe toujours en moi malgré le temps qui passe... (trop vite).

Anonyme a dit…

J'ai habiter également le village à cotrr de crepey. J'ai été au collège avec Sébastien et l'ai côtoyer quelques temps par la suite. Malheureusement je n'ai pas été surpris par cet évènement. Mr Thomassin été très aimé de la communauté. Un brave homme. Seb était détruit par la vie. La violence rythmées sa vie, si bien que nos chemins se sont vite séparés. Et il n'était pas à son premier coup tordus. Malgré que je n'ai pas toujours été sur le droit chemin je me considère comme quelqu'un qui a bon fond. Sébastien quand à lui avait basculer beaucoup trop loin dans le mal... même ses copains Brice et compagnie ont pris leur distance avec avant les faits.
Comble du destin je l'ai croisé par hasard quelques temps avant ce drame à Vezelise.
Puisse dieu t'aider à trouver un peu de lumière dans ton cœur et faire un peu de bien autour de toi dans ta vie.