Séquestré, l’octogénaire était mort en cherchant à fuir

Les faits se sont déroulés au mois de mars 2005. Le 21, le corps inanimé de Sarkis Mitilian, âgé de 81 ans, était découvert dans le local poubelles de son immeuble situé rue d’Athènes. En plein cœur du centre-ville de Valence. Le 23 mars au matin, l’octogénaire décédait, des suites de ses blessures, à l’hôpital.
En ce début d’année 2005, la disparition de Sarkis Mitilian avait bouleversé toute la ville, où l’homme, propriétaire du Café de Lyon, était une “figure” de la communauté arménienne.
Rapidement, l’enquête menée par les policiers de la brigade criminelle établira que l’octogénaire avait été agressé et séquestré dans les toilettes de son appartement. Par terre, à côté de la cuvette, les enquêteurs trouvaient des denrées alimentaires : du pain de mie, des bananes, une bouteille d’eau…
Pour échapper à ses ravisseurs, Sarkis Mitilian, après être passé par un vasistas, aurait fait une chute du premier étage.
Le vieil homme serait alors tombé sur les fils d’un étendage à linge avant de se traîner jusqu’au local poubelles se trouvant dans la cour intérieure de son immeuble.
Très vite, de nombreuses rumeurs avaient émaillé cette affaire. En multipliant leurs investigations et vérifications les enquêteurs valentinois identifiaient trois personnes.
Deux adolescents âgés de 15 et 16 ans et un jeune majeur âgé de 19 ans. Un trio qui aurait été “appâté” par une somme de 5 000 euros détenue par Sarkis Mitilian à son domicile.
Une somme d’argent que les trois agresseurs ne trouveront jamais.
L’un des agresseurs composant ce trio, étant âgé de moins de 16 ans lors de la commission des faits, avait été jugé en janvier 2008 devant le tribunal pour enfants. Il avait alors reconnu les faits et avait écopé de quatre ans de prison ferme.
Les deux jeunes hommes âgés aujourd’hui de 22 et 25 ans, qui seraient ses complices, sont accusés de séquestration suivie de mort et vol en réunion précédé de dégradation. Ils seront jugés par la cour d’assises des mineurs du 23 au 25 mai et défendus par Me Fort et Me Screve.
Me Carrere et Me Proust représenteront les parties civiles. Gilbert Emery représentera le ministère public.
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