samedi 28 mai 2011

Trafic de stups : de 500 E d'amende à quatre ans ferme pour les quinze prévenus

Le tribunal correctionnel a finalement prononcé hier midi, à l'encontre des quinze prévenus jugés depuis mardi par la 6e chambre pour trafic de stupéfiants, des peines sensiblement inférieures aux réquisitions du procureur de la République, Jean Coutton. Celui-ci avait demandé de deux ans de prison avec sursis à six ans ferme.
Le principal trafiquant de drogue, Redouane A., 35 ans, un ancien braqueur trouvé en possession d'armes à feu et de dix kilos de shit cachés dans le coffre de sa Mercedes, a écopé d'une peine, certes sévère, mais lui offrant une chance de rachat : cinq ans, dont la moitié avec sursis. Comme le lui a expliqué le président, Patrick Véron, les trente mois ferme deviennent aménageables compte tenu des neufs mois de détention provisoire déjà purgés. Il est donc ressorti libre en attendant qu'un juge d'application des peines statue sur son sort.
En revanche, Bardad A., 32 ans, a écopé de quatre ans ferme. Libéré depuis deux mois après avoir effectué deux ans de détention provisoire, il a été arrêté à la barre. Un autre prévenu, Eric U., 50 ans, a été condamné à la même peine, mais il avait comparu détenu depuis plus de deux ans, car récidiviste.
Aux autres prévenus, sauf un qui s'en tire avec une simple amende de 500 E, le tribunal a infligé des peines allant de trois mois avec sursis à dix-huit mois avec sursis, en passant par six mois ferme, peine de toute façon aménageable parce qu'inférieure à deux ans.
Au départ, des faux billets...
Ce trafic de drogue entre Nice-est et le Maroc, qui se tramait essentiellement dans le quartier de Bon Voyage et mettait aussi en cause quelques simples consommateurs-dealers, avait été mis au jour fin 2007 par les gendarmes. Au terme de dix-huit mois d'enquêtes, une première vague d'arrestations avait eu lieu en mars 2009, la dernière un an plus tard.
La particularité de cette enquête tient plus au nombre de personnes finalement mises en cause qu'aux quantités de drogue saisies. Mais surtout, elle tient aussi à la réactivité des enquêteurs : au départ, ceux-ci travaillaient sur un trafic de faux billets de 100 E circulant dans les quartiers est de la ville. L'affaire avait pris une autre tournure.

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