Jean-Michel Ancel présente une façade bien lisse lorsqu'il évoque son enfance et sa vie professionnelle. Ainé de quatre enfants, seul garçon, il vit dans la ferme familiale « assez isolée » sur les hauteurs d'Orbey. Ses parents absorbés par les travaux de la ferme « ne s'occupaient pas trop de lui ». Et le garçon, dès cinq ans est mis à contribution. « J'essayais de leur donner un coup de main ». A 11 ans, il entre en 6e mais ne s'adapte pas et retourne en primaire jusqu'à l'âge de 14 ans. « Je n'avais pas de copains du même âge. J'étais livré à moi-même avec ma sœur cinq ans plus jeune. J'aimais la nature et le vélo ». Puis c'est l'internat à Colmar jusqu'en terminale où il échoue au bac. Tous les weekends et pendant les vacances il travaille à la ferme. Il réussit le concours de la SNCF en 1971. D'abord à la vente de billet pendant deux ans, il devient contrôleur sur les trains régionaux puis sur les trains grandes lignes après un examen. Il fait son service militaire dont il garde « un excellent souvenir » et pendant lequel il s'occupe de la section cyclisme. Outre le vélo, il commence le karaté à l'âge de 33 ans et « regrette de ne pas avoir commencé plus tôt »..
Garde « un excellent souvenir de son service militaire ». « J'avais la confiance du chef de garnison. Dans son travail il est très apprécié des ses collègues et de sa hiérarchie. « C' est quelqu'un de très calme, très mesuré ». Il s'est marié en 1987.Pour reconquérir son épouse qui a eu pendant un an une aventure extra-conjugale, il « a continué une vie normale dans l'appartement, s'est occupé de son fils » et a entretenu « de bonnes relations » avec son épouse. « Je lui ai laissé la liberté de faire sa vie ». « Quand elle est revenue vers moi, je lui ai pardonné tout de suite. »
Ses collègues comme sa famille ont été stupéfaits de l'affaire. Sa sœur ne peut pas imaginer qu'il ait pu commettre ce dont il est accusé. « Il ne va pas agresser quelqu'un, mais il peut se laisser séduire. » Pour elle, « il a une grande maîtrise » mais « cela ne veut pas dire qu'il n'a pas d'émotion ». Elle évoque un homme « attaché aux valeurs traditionnelles, respectueux des autres ». qui « n'a pas rencontré de difficultés particulières dans sa vie ».
Après l'affaire, la carrière de Jean-Michel Ancel à la SNCF s'est arrêtée même si sa retraite était déjà prévue en octobre 2008.
Le 19 juillet il était«en état de choc » et a été en arrêt maladie puis a pris les derniers congé qui lui restaient. Il précise:« Je ne suis jamais remonté dans un train Corail depuis cette date ».http://www.lalsace.fr/actualite/2011/05/20/une-vie-tres-lisse
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