samedi 21 mai 2011

Laissée pour morte...

Des feux rouges grillés et une voiture folle à l'entrée de Tourcoing. Brusquement, rue Charles Wattine, la 307 noire décolle, heurte un trottoir, rebondit sur le terre-plein central et s'écrase sur un camion du magasin Yamaha. Le fourgon recule de 21 m. Deux garçons et une fille s'extraient péniblement et fuient. Mais une dame, qui promenait son chien, heurtée par la voiture, gît sur le sol. Elle s'en sort de justesse avec sept vertèbres fracturées, une omoplate cassée, plusieurs interventions chirurgicales. Hier, la victime de ce drame survenu le 24 novembre 2009 est courageusement présente, assistée par Me Anna Barois.
Voiture volée


Le conducteur présumé de l'auto, Mickaël Pecourt, 22 ans et son passager, Yacine Chouya, 19 ans, défendus par Me Jean-Luc Fournier, sont déjà de vieux chevaux de retour de la justice. Hier, la jeune fille remise en liberté, Samantha G., 19 ans, n'est pas venue. Ils sont tous trois poursuivis pour non-assistance à personne en péril. « Je ne l'ai pas vue » dit Chouya. « Je n'étais pas là » assure Pecourt.
Mais l'accusation menée par la procureure Maud Marty ne s'arrête pas là. Le 14 novembre, à Croix, la 207 aurait été volée par les deux prévenus. Une dame de Croix est jetée, tirée par les cheveux, hors de son auto. Chouya affirme qu'il était là et que son copain Pecourt était là aussi. Le second nie toute présence.
Le 17 novembre, selon l'accusation, les deux mêmes s'attaquent à un bar-PMU de Bourghelles dans le Mélantois. Patronne frappée, mari menacé. Chouya affirme que les deux braqueurs dont le visage est caché par une capuche sont lui et Pecourt. Pecourt nie tout.
« Pourquoi votre ami Chouya vous accuserait-il ainsi ? » s'enquiert le président Chhay. « Rivalité amoureuse » répond Pecourt. Tout tournerait autour des faveurs de Samantha G. contre qui un mandat d'amener a été lancé.
Les reconnaissances ne sont pas totalement formelles, concernant Pecourt, pour le car-jacking de Croix et le braquage de Bourghelles où 1 500 euros ont été dérobés. « Pecourt est droitier mais il portait le pistolet de la main gauche car c'était un jouet » estime Maud Marty. « On parle d'un grand Nord-Africain or mon client n'a pas du tout ce type de physionomie » rétorque Me Julien Bensoussan. Plus gênantes les traces d'ADN de Pecourt dans la 307. « Il est monté dans la voiture mais pas ce jour-là » assure Me Bensoussan. La procureure a requis six ans contre Chouya et huit ans contre Pecourt. Jugement le 26 mai

http://www.nordeclair.fr/Locales/Tourcoing/2011/05/20/laissee-pour-morte.shtml

Aucun commentaire: