samedi 18 juin 2011

Dijon : le client est roi

Un réparateur automobile qui avait provoqué un accident et pris la fuite, a nié être le conducteur du véhicule. L’affaire est un peu « tirée par les cheveux ».
L’accident de la circulation avait eu lieu le 8 avril 2008, rue Charles-Dumont, à Dijon. Le conducteur d’une Safrane avait heurté assez violemment un autre véhicule conduit par un jeune homme. Au départ les deux hommes avaient décidé de faire un constat. Mais le conducteur victime avait trouvé le comportement de l’auteur de l’accident bizarre. Celui-ci avait alors décidé de téléphoner à la police ce qui avait provoqué la fuite du conducteur fautif.
Jeudi, à la barre, B. a nié les faits en bloc. Il a expliqué qu’il ne pouvait pas être le responsable de l’accident.
« Mais c’est votre voiture, la victime avait noté le numéro de la plaque », lance le président. « Oui, c’est ma voiture mais cela n’était pas moi qui conduisais. »
Et l’homme d’expliquer qu’il est réparateur de voitures et que ce jour-là, précisément, il avait prêté sa Safrane à un client.
« Généralement les garagistes ne prêtent pas leur voiture personnelle, mais plutôt des petites voitures qu’ils réservent à cet usage », rétorque le président, agacé. Le réparateur ne se démonte pas pour autant : « Je n’avais plus de voiture de prêt, alors je lui ai passé la mienne. Ce client est mon voisin. Il l’a gardé 4 ou 5 jours. »
L’affaire se corse lorsque le magistrat demande pourquoi l’identité du conducteur n’apparaît pas dans le dossier. « Je n’étais pas au courant de l’accident. Quand j’ai fait des recherches, j’ai retrouvé sa trace, mais c’est compliqué de dénoncer un client », répond le prévenu. Les deux voitures ont bien sûr été endommagées dans l’accident. Mais les bosses constatées par les gendarmes sur la Renault, le soir même de l’accident, ont, depuis, disparu.
Le procureur est allé droit au but : « Monsieur B. a doublé à vive allure et provoqué cet accident. Il ne manque pas de culot (...)».
L’avocat du prévenu a nié le délit de fuite : « Il n’a pas taillé la route, il s’était arrêté. La partie civile a dit reconnaître mon client. Mais qui dit que ce n’est pas simplement pour être indemnisé ? »
Réponse le 30 juin…
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2011/06/18/dijon-le-client-est-roi

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