L’ex-petit ami violent dort en prison

Aurélien Magnier, 21 ans, de Salouël, a été condamné mercredi à douze mois de prison ferme auxquels s’ajoutent deux mois de sursis révoqués. Un mandat de dépôt l’a envoyé en maison d’arrêt le soir même.

Le 6 mai, il vit encore avec sa petite amie Jennifer à Amiens quand une violente dispute éclate. Aurélien explique qu’il n’aurait pas supporté qu’elle boive et fume un joint dans leur appartement. Elle affirme au contraire qu’il n’a tout simplement pas accepté qu’elle projette de passer la soirée avec deux amis. Ce qui est certain, c’est qu’il lui assène deux gifles, lui crache au visage et prend soin, avant de quitter les lieux, de… boire une vodka et fumer un joint.

Après cette scène, la jeune femme décide de quitter celui dont elle partageait la vie depuis trois ans. « Trois ans, et elle part avec quelqu’un d’autre au bout d’une semaine de séparation ! Moi, je dis que c’est du non-respect », s’emporte Aurélien.

Ça, c’est la version « soft » à destination du tribunal car, dans la vraie vie, via le mobile, à l’intention du remplaçant : « Sur le Coran de La Mecque, je vais le tuer, le crever, le saigner. Je vais venir avec mes copains du nord. Il est mort cet enculé ».

Le 19 mai, enfin, Aurélien Magnier se rend au domicile de ses ex-beaux-parents à Salouël pour régler avec Jennifer une obscure histoire d’abonnement téléphonique. Le ton monte très vite, le père de la jeune fille veut s’interposer et se prend un magistral coup de poing au visage. Les conséquences sont importantes : deux jours d’hospitalisation, une opération afin de poser des plaques à la mâchoire, au moins trente jours d’arrêt de travail et des séquelles irréversibles.

Aurélien se défend maladroitement : « Je voulais savoir des choses, c’est normal. Son père, il m’a poussé. Je lui en ai collé une. Je me suis un peu emporté… »

Son cas, déjà mal engagé, est aggravé par six mentions au casier judiciaire et une septième condamnation pour vol, pas plus tard que le 6 avril dernier. Ce jour-là, il avait été condamné à douze mois de prison dont six mois ferme, une peine qui risque d’être mise à exécution.
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