mardi 28 juin 2011

Meurtre de Clélia : le procès de Julien Sailly est reparti sur les mêmes bases qu'hier

Les proches de Clélia sont toujours aussi entourés. La salle de la cour d'assises est donc aussi pleine qu'hier, aussi chaude aussi, et pas seulement à cause du coup de chaleur qui passe en ce moment sur tout le pays.

Deux jeunes femmes qui avaient patienté toute la journée d'hier ont enfin été entendues ce matin. Deux proches de l'accusé, qui sont une nouvelle fois venues en faire un portrait tendre, tout en retenue et en respect, ce que Luc Frémiot, l'avocat général, ne veut pas laisser passer.
Encore, une fois interrogatoire de garde à vue en main, il descend dans le prétoire et oppose à la jeune tante de
Julien Sailly, éducatrice de métier, les déclarations du jeune homme face aux policiers : « Entre autres, il dit qu'il lui est arrivé, devant l'insistance de la jeune fille, de coucher avec Clélia pour avoir la paix. C'est cela que vous appelez du respect ? Cela qui montre sa considération pour les femmes ?.. »

Dans son box, le jeune Sailly baisse la tête. Ce gamin à peine déniaisé a plus l'air d'un goujat de quartier que d'un galant de cour, c'est évident. Mais encore une fois, cela ne fait évidemment pas de lui un meurtrier et c'est un peu comme si Eric Dupond-Moretti n'avait pas décoléré depuis hier : « Combien de gamins de son âge sont des modèles de galanterie ? Vous voulez me le dire ? Vous êtes en train de faire de ce gosse une brute sur la base de quelques indélicatesses, c'est inadmissible ! » Et les deux hommes s'invectivent à nouveau, avant qu'on puisse passer à l'examen des indices retenus contre Julien Sailly. En commençant par les relevés des téléphones portables des jeunes gens, dans la nuit du 16 au 17 février 2008. On risque d'y passer un long moment...

Aucun commentaire: