mardi 28 juin 2011

Jaloux, il avait tiré sur sa femme avec un pistolet à billes à Cannes: 18 mois ferme

C’est une affaire de violence ordinaire que le tribunal correctionnel de Grasse a dû juger hier après-midi. Un dossier de violences conjugales qui oppose un jeune couple aujourd’hui séparé, avec deux enfants.

Le 20 mai dernier, dans la soirée, la situation s’envenime alors que les deux individus, résidant à Cannes rentrent à leur domicile après une journée ensemble pour tenter une réconciliation, après une énième dispute. Un mot en entraînant un autre, il est reproché au père de famille des insultes puis des gestes violents, notamment des gifles. Alors qu’il s’apprêtait à quitter l’appartement familial, l’homme aurait saisi un pistolet à billes et tiré sur sa femme, lui éraflant le visage.

Un geste de trop que l’auteur des faits, incarcéré à la prison de Grasse, a contesté hier : « Je n’ai en aucun cas voulu tirer intentionnellement, le coup est parti tout seul alors que je mettais ce pistolet dans ma valise ». Et le mari de critiquer vivement la mère de ses enfants. « Elle est partie pendant quatre jours et m’a laissé seul avec les petits. C’est vrai que je suis jaloux, je n’aurais pas dû en arriver là., je le regrette, mais elle m’a poussé à bout. »
La jeune femme a livré une version tout autre, expliquant subir des violences depuis le début de leur relation. « Il est jaloux, il est possessif. Il me veut rien que pour lui. »

Placement envisagé pour les deux enfants

Otages des relations conflictuelles de leurs parents, les enfants, âgés de six et quatre ans, sont actuellement suivis dans le cadre d’une procédure administrative. « Mon enfant s’est brûlé un jour avec un fer à repasser qui se trouvait à sa hauteur. Une fois à l’hôpital, les médecins ont évoqué une maltraitance et ont engagé des poursuites », a expliqué la mère de famille à la présidente du tribunal, Emmanuelle de Rosa.

L’avocat de la défense, lors de sa plaidoirie a tenté de rééquilibrer la balance entre les deux individus : « Mon client est un bon père de famille, qui recherche une stabilité. Il ne cesse de me dire qu’il faut qu’il parvienne à se séparer de la mère de ses enfants. Il a d’ailleurs pris un appartement que cette dernière a investi après une réconciliation ».

Le procureur de la République, Pierre Arpaïa, a condamné le caractère violent des agissements de l’accusé et a sollicité à son encontre deux ans d’emprisonnement assorti d’un sursis de six mois et d’une obligation de suivi de soins. Une peine dont le tribunal s’est satisfait, n’omettant pas d’accentuer l’interdiction formelle d’approcher la victime.
 
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