samedi 30 juillet 2011

2 877 E soutirés par carte bleue

Les faits sont simples et reconnus : ce 21 juillet-là, au soir, Coraline Broutin fait la rencontre de M. M. dans un bar roubaisien. Il lui offre plusieurs sodas, « jamais d'alcool », qu'il règle avec sa carte bleue. Coraline Broutin relève le code.

Puis, avec une troisième personne, ils partent chez M. M. passer la nuit. C'est le lendemain matin que ce dernier, alerté par sa banque, se rend compte qu'il lui manque sa carte bleue ; Coraline Broutin l'a déjà utilisée dans diverses banques des alentours de Roubaix, à une pompe à essence, dans un tabac, et dans le bar de la veille, où elle règle sa note. C'est là qu'il la retrouve, furieux, et qu'il prévient la police. Mais le mal est fait : il manque 2 877,40 E sur son compte en banque.
Le tout est de savoir, pour le tribunal, si la Roubaisienne de 26 ans, sous tutelle, était sur le moment totalement consciente de ses actes. « Elle est en état de récidive », souligne le président Gérard Flamant. « Mais elle est malade, et ne prenait pas ses médicaments depuis quelque temps, son époux l'a signalé », défend son avocate Me Garcia. Les rapports psychologiques établis antérieurement, alors que Coraline Broutin a déjà été condamnée pour vol et usage de faux en septembre 2010, font état d'« une impulsivité mal contrôlée, d'une faible déficience intellectuelle, d'une faiblesse de caractère », lit le président. ce que confirme Me Garcia : « Tout ce qu'elle a payé avec cette carte, ce n'était pas pour elle ni pour son mari, elle en a fait profiter les gens tout autour. »
Un contexte de misère humain et social
D'ailleurs, l'avocate remarque que la prévenue n'a pu, en 7 heures de temps, se déplacer à pied (elle ne peut pas conduire) de Wattrelos à Roubaix, puis Tourcoing : quelqu'un l'y a aidé. « Un patron de bar, à qui elle a payé l'essence », révèle-t-elle. Et d'ajouter : « À Roubaix, ma cliente est bien connue. Tout le monde en profite ! Coraline Broutin évolue surtout dans un contexte de misère humaine et sociale. » Dans le box, Coraline Broutin, un tee-shirt à l'effigie de Dany Boon sur le dos, pleure.
Pour le procureur Didier Blanguernon, cela ne fait pas de doute : la prévenue, libérée de prison pour raison médicale en mai 2010, « est incapable d'arrêter cette délinquance ». Il réclame 2 ans de prison, un mandat de dépôt, et la révocation de son sursis de 6 mois. Le tribunal la condamne à 6 mois de prison, révoque le sursis, et ordonne un mandat de dépôt.http://www.nordeclair.fr/Actualite/2011/07/28/-2-877-e-soutires-par-carte-bleue.shtml

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce genre d'article empêche cette personne qui a purgé sa peine et s'est repentie, de prendre un nouveau départ.
Vous seriez bien inspiré de le retirer
A bon entendeur