vendredi 29 juillet 2011

Un an après l'affaire d'Abbeville

Il y a un peu moins d'un an, des pompiers du centre de secours étaient mis en examen pour corruption de mineure et harcèlement.

En août dernier un scandale avait éclaté après que plusieurs pompiers de la caserne d'Abbeville (Somme) ont été mis en cause pour relations sexuelles au sein du centre de secours, avec une jeune fille âgée de 16 ans et diffusion d'images. Une affaire de harcèlement était venue se greffer à ces faits.

«Le délit de corruption de mineur pour lequel deux de mes clients sont poursuivis est une qualification pénale d'un autre âge. Il a fallu trouver quelque chose alors c'est cela qui a été choisi. Quand aux faits de harcèlement qui sont reprochés à un autre client, je le dis tout net :ça ne tient pas. Je compte d'ailleurs demander au juge d'instruction de délivrer une ordonnance de non-lieu et si je ne l'obtiens pas, je plaiderais la relaxe devant le tribunal correctionnel. »
Pour Me Jérôme Crépin, avocat de trois des pompiers mis en cause dans l'affaire qui a éclaté l'été dernier, beaucoup trop de bruit a été fait autour d'une affaire qui ne le méritait pas.«La jeune fille qui est au centre de ce dossier avait plus de 16 ans au moment des faits. Elle avait donc atteint la majorité sexuelle (15 ans, ndlr). Elle l'a toujours indiqué. Les relations qu'elle a entretenues avec les pompiers l'ont été sans aucune contrainte. Nous sommes dans le cadre d'un dossier purement disciplinaire. »

Me Crépin n'est pas l'avocat des pompiers qui sont poursuivis pour avoir filmé et diffusé des images des relations sexuelles avec la jeune fille.

Didier Paullard est pompier professionnel, il est également un des responsables de la Fédération autonome des sapeurs pompiers (FASPP) et représentant du personnel au sein du service départemental d'incendie et de secours de la Somme.
Il a siégé à ce titre au sein d'une commission départementale chargée de statuer sur le sort administratif des pompiers mis en cause. «Deux pompiers qui ont reconnu les faits ont écopé d'une exclusion temporaire de 12 et 18 mois, sans traitement. Pour deux autres collègues la décision sera prise à l'issue du procès. En ce qui concerne le collègue poursuivi pour harcèlement, je considère que cette histoire a été instrumentalisée et qu'un simple avertissement suffirait. Il est vraiment temps que la justice tranche pour que nous puissions passer à autre chose. »
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Un-an-apres-l-affaire-d-Abbeville

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