Dix-sept kilos de résine de cannabis et deux kilos de cocaïne à garder contre 1 000 euros. La proposition semblait si alléchante que D. Ghiro n'a pas hésité une seconde.
Dix-sept kilos de résine de cannabis et deux kilos de cocaïne à garder contre 1 000 euros. La proposition semblait si alléchante que D. Ghiro n'a pas hésité une seconde. Pourtant, il était en cavale depuis un an, alors qu'il devait purger une peine de six ans de prison, décision émanant de la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Avant-hier, au tribunal correctionnel de Grasse, il devait éclaircir les circonstances de cette transaction douteuse. Le trentenaire reconnaît son implication, mais explique avoir été pris au piège, tendu par un « indic » de la police. « Les policiers d'Antibes m'ont arrêté au moment où je devais remettre la drogue et ils se sont immédiatement dirigés vers le coffre de la voiture. Personne ne savait où j'habitais et ce que je faisais. C'est mon sentiment personnel », a-t-il précisé au tribunal.
« Je ne m'explique pas que vous ayez pris un tel risque pour une somme minime au regard des quantités de drogue », questionne Marc Joando, le président du tribunal. L'appât du gain semble être la seule réponse fournie par ce père de deux fillettes.
Cavale en Croatie
Pour ne pas se faire rattraper dans sa cavale, le trafiquant, avait établi de faux papiers d'identité pour quitter la France. « J'ai voulu m'installer en Croatie, mais j'ai craqué, étant trop loin de ma famille ».
Pour le procureur, Sandra Moulayes, la question de récidive, concernant D. Ghiro, est un facteur aggravant. « Vous encourez vingt ans de prison et vous prenez quand même des risques inconsidérés ». Pour ses conseils, Mes Coriatt et Kassoul, leur client est tombé dans un piège qu'il n'a pas su éviter, tenter par l'argent. Une « naïveté » pour un trafiquant aguerri que le tribunal a sanctionné de quatre ans d'emprisonnement.
Un complice de cavale, a, lui, été condamné à six mois avec sursis et 1 000 euros d'amende
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