lundi 18 juillet 2011

Deux procès pour Le Cavaliere

Deux procès pour un Premier ministre. Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, affronte lundi deux audiences dans deux procès différents, l'un pour recours à la prostitution de mineure et l'autre pour corruption. Et dans les deux cas, il ne sera pas présent.

Dans le premier procès, dans le cadre du scandale sexuel dit Rubygate, le chef du gouvernement est accusé d'avoir rémunéré des prestations sexuelles d'une mineure marocaine, surnommée Ruby (M. Berlusconi et Ruby nient pour leur part avoir eu des relations sexuelles), et d'avoir commis un abus de fonction en appelant la police de Milan afin de la faire libérer juste après son interpellation en mai 2010 pour vol présumé. L'audience de lundi doit permettre au tribunal de répondre à 16 "questions préliminaires" posées par la défense de Silvio Berlusconi depuis que le procès a débuté le 6 avril, et qui concernent des arguments juridiques visant à contester la compétence du tribunal ou les preuves du parquet.

Plusieurs procédures judiciaires
Dans le deuxième procès, Silvio Berlusconi est accusé de corruption de témoin. Le Cavaliere est soupçonné par le parquet d'avoir acheté pour 600.000 dollars le faux témoignage de son ancien avocat britannique David Mills dans deux procédures à son encontre dans les années 90. L'audience de lundi sera consacrée à un témoignage par vidéo-conférence de plusieurs témoins habitant en Suisse. La prescription des faits dans ce procès interviendra en janvier prochain.

Outre ces deux procès, Silvio Berlusconi est aussi jugé dans l'affaire Mediaset (fraude fiscale) pour surfacturation de droits de retransmission télévisée. Le chef du gouvernement fait également l'objet d'audiences préliminaires pour une quatrième affaire, Mediatrade, toujours pour surfacturation présumée de droits de retransmission télévisée, à l'issue desquelles un juge devra décider s'il y a lieu ou non de le renvoyer en justice.

Sur le plan politique, Silvio Berlusconi est particulièrement affaibli après deux défaites dans les urnes, aux municipales de mai et au référendum de juin. L'adoption au pas de charge vendredi d'un plan d'austérité de 48 milliards sur les quatre prochaines années, destiné à calmer les marchés, n'a rien fait pour améliorer sa popularité en raison des sacrifices que ce plan impose à l'immense majorité de la population.

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