lundi 11 juillet 2011

Le chauffard ne recule devant rien : deux ans de prison ferme

Le matin du 24 janvier dernier, le conducteur d’un véhicule volé avait semé un certain vent de panique dans le sud de l’agglomération. D’abord cours Charlemagne, à Lyon, où il est surpris à 75 km/h au lieu de 50 par des policiers à la jumelle. Au lieu de stopper, le contrevenant fait subitement demi-tour et manque de renverser un fonctionnaire.
Il part en direction d’Oullins où une patrouille de la Bac retrouve sa trace dans le quartier de la Saulaie. Et là, rebelote. Bloqué dans la circulation, le conducteur de la Mercedes reprend la fuite et accroche cette fois pour de bon un autre policier, qui ne sera que légèrement blessé.
Cette fois, le fuyard prend l’A7 et sort quelques kilomètres plus loin à Pierre-Bénite. Où il finit, après avoir été pris en chasse par une autre patrouille, pour finir sa course dans un poteau. Il parvient néanmoins à s’évanouir dans la nature.
Six mois après, l’auteur présumé de cette folle course a été interpellé, et renvoyé vendredi au tribunal correctionnel en comparution immédiate. Trahi par son ADN retrouvé dans une trace de sang sur la poignée de la portière conducteur. Âgé de 27 ans et demeurant à la Cote Saint-André, en Isère, Johan Poncet a été un peu plus bavard au tribunal qu’en garde à vue. La Mercedes, qui a été, entre parenthèses, volée en avril 2009 en Espagne et qui est faussement plaquée, il l’a trouvée un jour près de son travail, à Feyzin. Au bord d’une route, vitres ouvertes et clé de contact dans le cendrier. La tentation est trop grande. Bien qu’il n’ait pas le permis, il s’empare de ce véhicule qu’il conduit selon lui durant une dizaine de jours. Jusqu’à ce 24 janvier au matin où il s’en serait débarrassé une heure avant les faits qu’on lui reproche. Son explication est bien curieuse : avant d’aller au travail, trois hommes menaçants semblent l’attendre. « J‘ai pensé que la Mercedes leur appartenait. Je leur ai laissé et je me suis enfui » explique le prévenu.
Curieuse version à laquelle le ministère public n’a pas cru un mot, rappelant au passage que le casier du prévenu porte déjà des condamnations en lien avec toutes les infractions reprochées : refus d’obtempérer, recel de biens provenant d’un vol, délit de fuite, conduite sans permis et mise en danger de la vie d’autrui. pour lequel le tribunal a suivi les réquisitions du procureur : deux ans de prison ferme avec un mandat de dépôt.
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/07/10/le-chauffard-ne-recule-devant-rien-deux-ans-de-prison-ferme

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