Cannes: Trois ans pour le voleur quinze fois condamné

Le tribunal correctionnel de Grasse a appliqué la peine plancher de trois ans ferme, à l’égard de N.M., un Cannois âgé de 29 ans. Sans emploi, son casier judiciaire, est le reflet de son oisiveté. Quatorze condamnations pour des vols, il n’a pu attirer la clémence du tribunal pour son dernier délit. « Vous avez volé à l’aide d’un complice, un sac à main, à une personne attablée en terrasse où 2 000 euros se trouvaient à l’intérieur », explique Marc Joando. Fiers de leur butin, ils vont se prendre en photo tout au long de la soirée, chez la petite amie de N.M., fabriquant, sans le savoir, les preuves de leur culpabilité. Arborant sur leurs clichés, un pistolet automatique, une cagoule et les billets volés. « Ils se sont pris pour des caïds, mais ils font surtout preuve d’une grande immaturité », a relevé le procureur de la République. Lors de la perquisition, les policiers cannois vont découvrir de nombreux objets émanant de divers vols. Ordinateur portable, chèques et carte bancaire volés, écran plat... L’activité semble florissante.

« Je veux sortir de cette spirale »
« Ce qui nous inquiète réellement, c’est la fréquence de vos vols. On a l’impression que cela s’apparente à une activité professionnelle », soulève le tribunal. « J’en ai vraiment marre, je veux sortir de cette spirale. j’ai choisi de ne pas prendre d’avocat pour assumer seul ma responsabilité », a-t-il déclaré. Son ex-compagne, qui a d’ailleurs frôlé la mise en examen, a souhaité apporter son témoignage. « Je me doutais qu’il ne faisait pas des choses toujours claires mais de là à me voler des chèques, je n’y aurais jamais pensé », a-t-elle confié. Concernant l’arme qu’il portait sur lui, N.M. évoque « des problèmes avec des gars du quartier République ».
Son complice, qui comparaissait libre, a qualifié son délit « d’erreur de jeunesse ». « Je veux me réinsérer immédiatement et pas tomber dans la délinquance. Mon casier judiciaire était vierge, je veux me ressaisir », s’est-il défendu face au tribunal. Qui l’a condamné à un an d’emprisonnement avec possibilité d’aménagement de peine. Tous deux devront verser des dommages et intérêts à la partie civile, à hauteur de 2 000 euros
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