Escroquerie : la mère échappe à la prison ferme

À travers P. 46 ans, mère seule de deux grands enfants, c'est le drame de milliers de personnes isolées et endettées que le tribunal correctionnel a eu à juger lors de sa dernière audience le 29 juillet à Grasse. Déjà condamnée pour usage de faux et escroquerie en 2007, conduite sans permis valide en 2009, puis vol, escroquerie et chèque contrefait, elle a, entre décembre 2010 et février 2011, tiré des sommes d'argent sur deux cartes bleues qui ne lui appartenaient pas. Elle a subtilisé la première à son ex-compagnon et la seconde à celui qui partage actuellement sa vie. L'un comme l'autre ne se sont aperçus du larcin que tardivement et ont porté plainte. Plaintes qu'ils ont d'ailleurs retirées, dès qu'ils ont eu connaissance de l'identité du « voleur ».

Hébétée à la barre

Complètement hébétée à la barre, en raison semble-t-il d'un traitement anti-drépresseur, la prévenue a évoqué, avec difficulté, ses deux divorces successifs, la dette de 180 000 e laissée par son dernier époux, l'absence de pension alimentaire et la perte de son emploi.
Les sommes « subtilisées » ayant, pour l'essentiel, servi à payer des factures, pour un montant total de 1 600 euros, le tribunal a fait preuve de clémence.
Après avoir rappelé à la prévenue qu'elle disposait malgré tout de moyens et procédures pour éviter ce genre de dérives, et insistant sur le fait qu'elle encourait une lourde peine compte tenu de la récidive, le juge la condamnait à un an de prison ferme à aménager avec le juge d'application des peines.
Une dernière chance de ne pas se retrouver en maison d'arrêt.
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