Assise au premier rang de la salle d'audience, serrée de près par une de ses amies, la jeune femme ne dissimule pas ses bleus, ecchymoses et autres griffures… Tristes souvenirs d'une soirée folle qui remonte à lundi, à Toulouse. Elle a commencé avec l'arrivée impromptue du père de sa fille et cela s'est transformé en une explication particulièrement violente (notre édition de mercredi). Ramenée chez la mère de son compagnon, la jeune femme subit la violence de son ancien concubin mais également de son ancienne belle-sœur ! Elle finit par s'enfuir avec sa fille en prenant tous les risques au volant (elle a failli écraser un piéton) mais se retrouve bloquée par la circulation, place Wilson, quand elle voit ressurgir son ancien compagnon. D'ultimes violences ont alors été captées par les caméras de surveillance, quelques minutes avant l'arrestation du compagnon violent.
Cet homme âgé de 26 ans et sa sœur auraient dû être jugés vendredi dans le cadre des comparutions immédiates. Seulement, la présidente du tribunal correctionnel, Élisabeth Schellino a renvoyé le dossier au parquet, direction l'instruction. Une décision qui a même surpris la défense. « Les violences sont reconnues. La séquestration, visée par le parquet, ne tient sans doute pas. Mais on pouvait juger ce dossier », estime Me Pierre Le Bonjour. La prudence du tribunal tient peut-être à un autre pan des poursuites. Quand il a été auditionné par les policiers mardi matin, le suspect ne s'était pas encore calmé. Et l'enquêtrice chargée de poser des questions a été copieusement insultée. Elle a donc déposé plainte. « Cela ne l'a pas empêché de continuer à mener les auditions sur les violences… », s'étonne Me Le Bonjour. Le tribunal qui déteste le mélange des genres, a préféré laissé l'instruction mettre de l'ordre dans tout ça. Mis en examen, l'ex-compagnon cogneur a été renvoyé à la maison d'arrêt de Seysses. Sa sœur, en revanche, a été placée sous contrôle judiciaire tard vendredi.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/31/1138235-l-ex-compagnon-violent-reflechit-en-detention.html
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