Ekaterina, 20 ans, promène son savoureux accent bulgare dans le box des détenus pour la seconde fois en deux mois. L’audience du jour concerne le débit de 1.300 € sur le compte d’un plaignant. Comment ? Via sa carte bancaire. Comment est-elle arrivée entre les mains de la prévenue ? C’est là que les choses se compliquent.
Il existe pourtant quelques constantes dans cette histoire. On est sûr par exemple que les deux protagonistes sont allés dans une boîte de la région avec un certain Bruno et une amie d’Ekaterina. On sait aussi que ce quatuor ayant éclusé trop d’alcool se retrouve à dormir chez Bruno, ramené par les bons soins d’Ekaterina. C’est à partir de ce moment que les versions divergent entre la jeune femme et sa victime.
Selon le plaignant, Ekaterina aurait profité de son sommeil distillateur pour lui emprunter sa carte bancaire après avoir repéré son code confidentiel au moment où il payait une bouteille en discothèque. Une fois le retrait effectué elle a sagement rangé le tout où elle l’avait trouvé.
Pas du tout dit la prévenue. Ces 1.300 €, qu’elle reconnaît bien avoir retirés, ne sont que le prix de son offense. Selon la jeune femme, le plaignant qui n’ignorait pas sa prostitution occasionnelle, aurait pris un petit cachet bleu pour compenser sa demi-forme et tenir la longueur du rapport sexuel envisagé avec la prévenue.
À en croire Ekaterina, il était tout seul sur ce projet. Ceux de la jeune Bulgare étaient bien plus chastes et généreux. Il s’agissait seulement de conduire tout le monde chez Bruno pour éviter un accident. Elle s’est dite choquée que l’on ait pu voir autre chose en elle qu’une âme bien intentionnée. Voilà pourquoi elle a puni l’auteur de cette vilaine pensée en lui piquant sa carte bancaire et en opérant un prélèvement.
Le tribunal fixe les intérêts à 2 mois de prison avec sursis.
http://www.estrepublicain.fr/fr/24-heures-meurthe-et-moselle/info/5509511-Un-petit-cachet-bleu-pour-compenser-sa-demi-forme
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