Ce verdict reste en-deçà des réquisitions de l'avocate générale, qui avait demandé la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans contre Claude Juillet. Ce dernier avait reconnu les faits, expliquant avoir tué Guy Bordenave et Luc Amblard parce qu'il les soupçonnait de faire obstacle à sa relation avec Marie-Laure Bordenave, soeur de Guy. Contre son complice Christophe Rayé, 39 ans, la magistrate avait requis 30 ans de prison, dont 20 ans de sûreté. Cet ancien cariste a toujours reconnu la séquestration mais il nie avoir participé à l'ensevelissement des victimes, ligotées et bâillonnées, sur les bords de la Loire à la Charité-sur-Loire (Nièvre), le 8 mars 2009.
Les deux accusés sont restés impassibles à l'énoncé du verdict. Quelques soupirs de déception ont été entendus dans les rangs des parties civiles. Jeudi matin, lors des plaidoiries de la défense, l'avocate de Claude Juillet, a reconnu que le mobile avancé par son client pouvait paraître "invraisemblable" mais avait soutenu la thèse du "crime passionnel". L'avocat de Christophe Rayé, Me Jean-Michel Fleurier, a pour sa part rappelé que les nombreuses "zones d'ombre du dossier sont toujours là aujourd'hui", au terme de quatre jours d'audiences. Non seulement "aucune preuve matérielle" n'a pu montrer que son client avait participé à l'ensevelissement mais, selon lui, Christophe Rayé, ami de Juillet et comme lui chômeur au moment des faits, s'est laissé entraîner à séquestrer le couple simplement "parce qu'il espérait récupérer quelques billets".
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