Le 21 novembre 2010, tout commence par un appel au commissariat de police du Puy donné par un fonctionnaire de la brigade anticriminalité de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Ce dernier informe qu’une voiture devrait arriver dans la cité vellave la nuit même, vers 3 heures, avec de la drogue dissimulée dans un pneu.
A 2 h 40, le véhicule est repéré et intercepté au rond-point de Lachamp (commune de Saint-Pierre-Eynac), sur la RN88. Effectivement, les policiers y découvrent, dans le coffre, 420 grammes de cocaïne dissimulés sous une roue de secours. De plus, l’intéressé conduit malgré une suspension de permis, ce qui lui vaut de comparaître également pour cette infraction en récidive. « Je n’ai rien à voir avec le monde des stupéfiants. Je ne comprends pas pourquoi on ne s’intéresse pas plus à celui qui a donné cette information aux policiers de Villefranche-sur-Saône », insiste le trentenaire à la barre. Précisant son idée, le trentenaire déclare soupçonner un acte de vengeance, ou même un mauvais coup des forces de l’ordre qui lui auraient déposé de la drogue dans le coffre. « J’étais à l’écart quand ils ont fait la perquisition, je n’ai rien vu ».
Des accusations difficiles à entendre pour le ministère public. « Sa parole, c’est du pipeau ! Il ment sur les raisons de sa venue en Haute-Loire, sur le fait de n’avoir pas assisté de près à la perquisition, sur la voiture qu’il dit utiliser rarement alors que son amie affirme que c’est constamment. Qu’il cesse de se faire passer pour une blanche colombe… »
Compte tenu de ses antécédents (douze condamnations essentiellement pour des violences et des conduites sans permis, mais pas de stupéfiants), le parquet requiert trois ans de prison ferme et 10 000 euros d’amende.
De son côté, la défense plaide le doute. Son client peut très bien avoir été la victime d’une personne mal intentionnée qui aurait tout manigancé pour lui nuire. « Aucun élément objectif ne permet de contredire cette hypothèse. Et comme il y a un doute sur le fait qu’il transportait de la drogue en toute connaissance de cause, la relaxe s’impose. »
Visiblement, le doute ne planait pas dans la tête des magistrats : Mourad Agarmoudi est condamné à deux ans de prison ferme avec maintien en détention.
http://www.leprogres.fr/haute-loire/2011/09/14/de-la-cocaine-dans-le-coffre-malgre-lui-deux-ans-de-prison-ferme
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