dimanche 18 septembre 2011

Nouvelles menaces de mort signées Chérif Delay à l'encontre des Lavier et... des autres acquittés d'Outreau

Cela s'est passé au milieu de l'été mais on ne l'a appris qu'hier : Sandrine et Franck Lavier ont déposé à la fin du mois d'août une nouvelle plainte contre Chérif Delay, le fils aîné de Myriam Badaoui, pour menaces de mort. C'est Frank Berton, l'avocat du jeune homme, qui a envoyé cette plainte par courrier recommandé au parquet de Boulogne, à la suite d'un nouveau message signé du jeune Delay sur la page Facebook de Franck Lavier
On se souvient qu'au mois de juin, un échange entre les deux hommes, sur le même réseau, avait déjà donné lieu à des menaces du même genre, qui avaient également entraîné une plainte, mais celle-ci avait débouché sur un simple rappel à la loi au commissariat de Boulogne. À l'époque, Me Berton s'était montré prudent, puisqu'avec Facebook on est loin des garanties nécessaires pour identifier l'auteur du message, mais Chérif Delay avait reconnu être l'auteur de celui-là.
Cette fois-ci, Franck Lavier n'a donc plus guère de doutes, même si Facebook, en la matière, est toujours aussi peu sûr, et c'est une plainte nominative qui a été déposée, cette fois pour « menaces de mort réitérées ».

« Je serai heureux »

Il faut dire qu'il n'est plus question ici d'un échange entre les deux hommes. C'est tout simplement une sorte de lettre, envoyée le 3 août, dans laquelle le jeune Delay dit être en Algérie - « Avec mon vrai père », dit-il - et annonce son retour « dans quinze jours ». C'est-à-dire mi-août. Avec cette funeste annonce : « Dès que je serai en France, je te tue, Franck. Je vous ferai tous la peau. » Il cite quelques-unes des personnes qui ont été acquittées dans l'affaire d'Outreau et explique : « Pour moi, vous voir mourir sera un soulagement et avant que je meure, je serai heureux. » Le reste est au moins aussi violent et s'adresse à tous les acquittés. Et même à sa propre mère.
Il annonce également qu'il mettrait fin à ses jours, « car ma vie n'a plus de sens ». On sent là un jeune homme de plus en plus perdu, sans doute fracassé par la vie, ce que reconnaissent Franck Lavier et son avocat : « Nous sommes tous conscients que cet enfant souffre et ce n'est sans doute pas à lui qu'il faut en vouloir le plus », dit Me Berton. « En revanche, j'aimerais savoir ce qu'on lui a encore mis dans la tête. Voilà un enfant qu'on a médiatisé, envoyé en première ligne, puis abandonné. » Il vise ici les gens qui ont poussé Chérif Delay à publier un livre truffé d'inexactitudes, sans doute pour tenter de se réhabiliter à peu de frais - au détriment de l'équilibre déjà précaire du gamin.
« Mais il faut que cela s'arrête, dit l'avocat lillois. Mes clients sont inquiets. » Si Franck Lavier croit plutôt à une bravade, à « des mots qui ne sont pas suivis d'actes », il dit tout de même se tenir sur ses gardes et on sent son épouse beaucoup moins sûre d'elle, « surtout pour les enfants ». Si on en croit le jeune homme, il devrait être rentré en France depuis deux ou trois semaines. Quelqu'un est-il à même de l'aider et de l'empêcher de faire des bêtises ? C'est une question douloureuse...
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/09/18/article_nouvelles-menaces-de-mort-signees-cherif.shtml

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