mercredi 21 septembre 2011

Plainte après le suicide d'une policière

«Je veux savoir. Elle n’était pas dépressive, ils ont fait une autopsie très poussée pour déceler des traces d’alcool ou de médicaments. Ils n’ont rien trouvé", lâche Franck Magaud, sur le site Internet du journal Nice Matin. Le compagnon de Nelly Bardaine, la policière de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui s'était suicidée avec son arme de service début juillet, et ses parents ont porté plainte hier contre X pour "homicide involontaire" et "harcèlement moral et soumission d'une personne à des conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine". La plainte a été déposée auprès du parquet de Grasse le 15 septembre, a indiqué Me Adrien Verrier lors d'un point-presse à son cabinet à Nice.

"On a déposé une plainte pour faire avancer les choses, pour décider le parquet à prendre ses responsabilités sur des agissements qu'on lui livre", a pointé l'avocat, qui estime que le chef de service du commissariat de Cagnes-sur-Mer "est entièrement responsable du suicide". "Nelly n'était pas quelqu'un d'isolé, de dépressif, (...) tout a été recherché mais il n'y a que le contexte travail" qui puisse expliquer le suicide de la policière, a renchéri son compagnon, Franck Magaud, 37 ans,
policier lui aussi.

"Merci pour ma mutation-punition", écrit-elle

L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans l'affaire du
suicide de la policière avait pourtant conclu à l'absence de responsabilité de son chef de poste, écarté depuis du commissariat de Cagnes. Des syndicats de policiers avaient protesté contre le retour le 8 août à son poste, après ses congés, du chef de la policière.

Nelly Bardaine, qui travaillait à Cagnes depuis septembre 2001, avait appris, en rentrant de congés, qu'elle était mutée dans un autre service sans l'avoir demandé.
Elle s'est suicidée à bord d'un véhicule de police en laissant une lettre dans laquelle elle évoquait "les réformes en cours qui compliquent la tâche au quotidien des fonctionnaires de police", selon le parquet de Grasse. La dernière phrase de cette lettre disait : "Merci à M. G. (le commissaire, NDLR)... Merci pour ma mutation-punition, je le ressens comme ça".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/21/97001-20110921FILWWW00334-plainte-apres-le-suicide-d-une-policiere.php

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