Le procès d’Yves Bureau, 58 ans, s’est ouvert ce lundi aux assises de la Dordogne, en Aquitaine. L’homme est soupçonné d’avoir agressé, tué et démembré une femme, en septembre 2009, à Verdon. Il aurait découpé son corps en morceaux, alors qu’elle était peut-être encore vivante.
Homicide volontaire, actes de torture et de barbarie
L’accusé est jugé pour homicide volontaire et actes de torture et de barbarie, des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Vêtu d’une chemise blanche rayée, Yves Bureau s’est installé dans le box, ce lundi, aux assises de Dordogne, peu après 9 h.
Marié, père de deux enfants et jusque-là inconnu de la justice, cet ancien adjoint à la mairie de Verdon, un bourg près de Bergerac, est soupçonné d’avoir, le 10 septembre 2009, découpé en morceaux le corps d’Edith Muhr, une retraitée allemande de 68 ans, qui vivait avec son mari dans un village voisin.
L’horreur dans un village de Dordogne
Originaire de la région de Cologne (ouest de l’Allemagne), Mme Muhr, que l’accusé connaissait à peine, avait disparu ce même jour en milieu de journée alors qu’elle cheminait le long d’une petite route pour rejoindre son mari avec qui elle devait déjeuner dans un restaurant.
Entendu dès le lendemain, l’accusé était alors placé en garde à vue en raison d’incohérences dans son témoignage. Tout en présentant aux enquêteurs diverses versions des faits, il reconnaissait alors avoir procédé au dépeçage du corps de Mme Muhr dans la grange de la ferme de sa mère.
Sur ses indications, les restes du cadavre, découpé avec des instruments de boucherie, avaient été retrouvés le 12 septembre dans des sacs à engrais, au milieu d’un champ de maïs, à quelques kilomètres du lieu de la disparition de la retraitée. Un sein était également retrouvé dans une mare où M. Bureau avait essayé d’immerger les restes, avant de les abandonner dans le champ.
Les analyses confirmaient que les traces de sang découvertes sur les vêtements de l’accusé, dans son véhicule et dans la grange concordaient avec le profil génétique de la victime. Les résultats de l’expertise médico-légale permettent également de supposer que la victime était vivante lorsque les mutilations ont débuté. Le procès doit durer toute la semaine.
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