jeudi 15 septembre 2011

Procès Chirac : Juppé ne témoignera pas aujourd'hui

Le ministre des Affaires étrangères a décollé tôt ce matin pour la Libye où il accompagne Nicolas Sarkozy. Il avait prévenu le président du tribunal hier soir.

Alain Juppé ne témoignera pas comme prévu, cet après-midi, au procès dit des chargés de mission de l'Hôtel de Ville de Paris : il est parti à l'aube en Libye avec Nicolas Sarkozy. Son audition avait pourtant été programmée au début du procès de Jacques Chirac (dispensé pour raison médicale) et de ses coprévenus: cité par une partie civile (l'association Anticor) en tant qu'ancien responsable du RPR, l'actuel ministre des Affaires étrangères avait écrit au président de la XIe chambre du tribunal correctionnel de paris, Dominique Pauthe, lui indiquant qu'il n'avait rien à ajouter à ses dépositions recueillies par le juge d'instruction. Toutefois, devant l'insistance d'Anticor, son audition a été maintenue. Le président avait pris la précaution de demander au conseil des ministres d'autoriser Alain Juppé à témoigner, comme le stipule le Code de procédure pénale. En raison d'un emploi du temps chargé, le chef de la diplomatie ne pouvait, expliquait-il, se présenter que ce jeudi : une demi-journée d'audience avait donc été programmée spécialement à son intention.
Selon nos informations, le président Pauthe a été informé hier soir qu'Alain Juppé, jadis condamné à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité dans le dossier dit «des emplois fictifs du RPR», ne serait pas au rendez-vous. Reste à savoir ce que va décider le tribunal : soit les parties passent outre ce qui est peu probable et il renonce à l'audition de ce témoin prestigieux (mais pas capital). Soit Anticor convainc de l'utilité du témoignage, et le tribunal trouve, en liaison avec le Quai d'Orsay, une autre date. Mais le calendrier est très serré : il n'y a en principe pas d'audience demain et, dès lundi, le procès entre dans le cycle réquisitoire-plaidoiries qui doit s'achever en fin de semaine.
A noter qu'un président de tribunal correctionnel peut faire venir par la force un témoin récalcitrant, mais qu'il ne dispose d'aucun moyen coercitif à l'endroit d'un membre du gouvernement.
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