Etelvino Tavares Landim, 32 ans, a porté un coup de couteau fatal à son compatriote Sergio Pais Moreno, alors âgé de 25 ans, lors d'une soirée dans le centre-ville de Nice, le 15 août 2009. Après deux journées de débats, la cour d'assises des Alpes-Maritimes l'a reconnu coupable de« violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Le procureur Éric Camous avait requis dix ans de prison. La cour a donc ramené la peine à sept. « Il ne s'agit pas de réclusion criminelle », précise Thierry Fusina à l'attention du condamné. La cour, explique son président, a considéré qu'il avait pris conscience de la gravité de son geste et ne représentait pas un danger.
Un accusé amnésique
« Tu m'as vraiment coupé ! » « Attends, je crois que c'est rien… »Tels furent les mots échangés par les deux belligérants, le 15 août 2009, sur le trottoir de l'avenue Clemenceau. Quelques instants plus tôt, le ton était subitement monté, pour un motif futile, dans le restaurant où dînait ce groupe d'amis. Le patron avait poussé tout le monde dans la rue, où fut ensuite porté le coup fatal. Etelvino Tavares Landim, ivre, affirma ne se souvenir de rien. Sergio Pais Moreno, quant à lui, fut hospitalisé avec une plaie longue de 6 centimètres à la joue. Il décéda deux jours plus tard.
L'accusé n'avait certes pas l'intention de tuer Moreno. Mais voulait-il l'atteindre ? La question a été au cœur des débats d'assises. Me Laurence Bourdier, pour la partie civile, a dépeint l'accusé comme particulièrement agressif, quand son vis-à-vis de la défense, Me Gérard Baudoux, a plaidé la maladresse d'un homme ivre.
Etelvino Tavares Lendim, tout en se disant amnésique, n'a pas contesté son geste. En tout état de cause, celui-ci a fait basculer la vie de deux familles.
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/sept-ans-de-prison-pour-un-coup-de-couteau-mortel-a-nice
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