A l’issue de deux jours de débats devant la cour d’assises du Morbihan, c’est une peine de dix ans de réclusion criminelle et une interdiction de séjour dans le Morbihan et les départements limitrophes pendant dix ans qui a été requise vendredi en milieu d’après-midi par l’avocat général.
Ancien commando de marine
Le 29 octobre 2009 à 3 h du matin à Vannes, l’interpellation de l’accusé, un Vannetais de 41 ans, avait failli tourner au drame. Cet ancien commando de marine avait tiré à trois reprises sur quatre policiers qui tentaient de l’arrêter car ils le savaient dangereux et interdit de séjour dans le Morbihan pour avoir violenté une de ses anciennes compagnes.
Il voulait se faire tuer par la police
Il n’y avait eu aucun blessé et le tireur a toujours affirmé qu’il avait volontairement provoqué les forces de l’ordre pour qu’ils le tuent. Cette thèse du suicide, qu'il a soutenue lors de ce procès, trouverait son origine dans son divorce qu'il n'a pas supporté et surtout après la perte d’un de ses yeux, lors d’un échange de coups de feu avec les policiers en juillet 2006, alors qu'il s'était retranché dans son appartement.
La piste de la vengeance
Mais pour l’avocat général, c’est la piste de la vengeance qui serait alors l’explication des faits du 29 octobre 2009 et de la présence dans la voiture de l’accusé de deux fusils chargés et d’un important stock de munitions dangereuses.
«Calculateur dangereux»
Il l'a qualifié de «calculateur dangereux, ne se remettant jamais en question», en rappelant qu'il avait déjà été condamné à deux reprises à de la prison ferme pour avoir tiré sur des policiers lorsqu'il a perdu son oeil et pour avoir pris en otage la caissière d'un cinéma à Vannes en 2007.
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