Les versions s'opposent s'agissant des circonstances du contrôle. Le plaignant a expliqué que le cyclomotoriste avait emprunté un sens interdit et slalomait dangereusement entre les piétons dans une zone piétonne.
« J'étais en train de pousser le scooter, je n'étais pas dessus. Il m'a arrêté parce que je n'avais pas de plaque sur mon engin, mais c'est un modèle ancien et quand je l'ai acheté, la plaque n'était pas obligatoire », justifie le prévenu.
« verbalise-moi, fais ton cow-boy »
Il reconnaît avoir déchiré le timbre-amende mais qu'a-t-il dit ensuite au policier municipal quand le ton est monté ? La présidente Françoise Allien se doit de mentionner la phrase qui figure dans le procès-verbal : « Si je te retrouve, je te n… ta race ». Fabien conteste : « C'est vrai que je lui ai dit : Verbalise-moi, fais ton cow-boy. J'ai ajouté Albi, c'est petit, on se reverra. Mais j'ai pas dit cette insulte vulgaire. Et c'est lui qui avait commencé à me tutoyer. »À la barre, Fabien se présente sous un jour favorable. « À part ma santé, tout va bien. En ce moment, je suis au chômage mais ma femme travaille et on va bientôt avoir un bébé. »
Le procureur Claude Dérens voit surtout que l'intéressé a déjà 13 condamnations à son casier. « C'est un dossier d'une grande simplicité. On peut imaginer qu'il ne lui a pas récité du Baudelaire en déchirant ce PV. Je requiers une amende de 250€. »
Pour la défense, Me Frédéric Albarède note des incohérences entre le motif du contrôle et l'infraction retenue dans le procès-verbal. « On l'arrête soi-disant pour un sens interdit et on le verbalise pour un défaut de plaque. Si le motif de l'interpellation n'était pas clair, cela peut expliquer que mon client se soit énervé. C'est sa version qu'il faut croire. » Le tribunal a condamné Fabien à 200 euros d'amende.
(1) Le prénom a été modifié.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/03/1230663-le-pilote-du-scooter-avait-dechire-le-pv-du-policier.html
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