Il avait créé une page sur un réseau social, «contre la mise à mort d'un salarié». Il avait adressé de nombreux messages électroniques à l'entourage professionnel et personnel de son employeur. Et appelé, toujours via internet, à un «sit-in» devant l'agence où il travaillait, à Lannion (22). C'est le salarié qui avait saisi la justice après avoir été licencié de son poste de commercial, au printemps 2010. Il contestait le motif de son licenciement et réclamait le paiement d'indemnités kilométriques et de commissions non versées. Mais le conseil de prud'hommes l'a débouté et confirmé son licenciement, notamment au motif que le salarié notait des rendez-vous fictifs dans son agenda et dans son rapport d'activités.
Preuves de déloyauté
Pour accorder à l'employeur les dommages et intérêts qu'il demandait, les juges prud'homaux se sont fondés sur plusieurs captures d'écran de pages internet, «qui constituent des preuves incontestables de la déloyauté du salarié». Le jugement rappelle l'argumentation du conseil de prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en date du 19 novembre 2010, qui avait jugé fondé le licenciement de trois salariés pour des propos tenus sur une page Facebook contre leur employeur. «Lorsque l'accès à la page Facebook est ouvert au plus grand nombre, les propos tenus sur la toile quittent la sphère privée et peuvent être sanctionnés par l'employeur». Le salarié a fait appel du jugement.
http://www.letelegramme.com/local/cotes-d-armor/lannion-paimpol/ville/reseau-social-15-000-eur-a-l-employeur-denigre-par-son-salarie-03-12-2011-1520523.php
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