vendredi 24 février 2012

Il avait menacé de mort un journaliste

Je suis quelqu'un de calme normalement » lâche ce jeune Castrais de 19 ans qui a tenté hier de se faire passer aux yeux des juges du tribunal correctionnel de Castres pour un gentil garçon qui a juste « pété les plombs » une seule fois et qui ne le fera plus. Et cela a en partie fonctionné puisqu'il a été condamné à 2 mois de prison avec sursis pour avoir menacé de mort à plusieurs reprises un journaliste de presse locale alors que la procureure Manuela Garcia avait requis de 9 mois de prison dont 4 mois fermes. Car les faits parlent pourtant contre lui. Sans parler de son parcours judiciaire déjà bien riche et surtout du rapport d'expertise psychiatrique qui évoque un jeune homme «à la personnalité inquiétante, sociopathique et dangereuse » comme le soulignera la procureure. Ce jeune garçon, déjà bien connu des services de police et de justice, n'avait pas supporté de lire « ses exploits » relatés dans le journal le 19 janvier dernier. En effet, la veille, il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Castres pour avoir mis sur Facebook, réseau social sur internet, des photos de son ex-petite amie nue pour se venger. Et même si dans le compte rendu d'audience publié dans le journal, il n'y avait pas son nom, le jeune homme qui vit « dans le paraître » comme le dira son avocate Katarina Vidal-Pradalié, a visiblement mal supporté que ses agissements peu glorieux soient rendus public. Il s'est alors précipité, furieux, à la rédaction du journal pour insulter et menacer de tuer l'auteur de l'article qui était absent. Et il est revenu le lendemain encore plus remonté indiquant qu'il allait « le crever » et qu'il connaissait son adresse. « Le journaliste n'a fait que son travail avec déontologie et en respectant les règles , lui a expliqué la magistrate qui ne croit pas à un acte isolé. A vous entendre c'était une colère une seule fois, mais vous êtes revenu le lendemain. C'est votre comportement habituel de vous venger, menacer, faire régner votre loi. »
Le jeune garçon « immature affectivement » a évité la prison de justesse. Il faudra néanmoins qu'il respecte des obligations de soins, de travail ou de formation et des interdictions de rentrer en contact avec la victime et de retourner dans les locaux du journal.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/24/1291025-il-avait-menace-de-mort-un-journaliste.html

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