vendredi 24 février 2012

Procès Ajimi : sursis pour les policiers, colère de la famille

Des peines de prison avec sursis ont été prononcées, vendredi à Grasse, à l'encontre de trois des 7 policiers impliqués dans le décès d'Hakim Ajimi, 22 ans, lors d'une interpellation à Grasse en 2008. Le tribunal correctionnel a reconnu les deux agents de la brigade anticriminalité, Jean-Michel Moinier et Walter Lebeaupin, coupables d'homicide involontaire et les a condamnés respectivement à 18 et 24 mois d'emprisonnement avec sursis, le second ayant également été reconnu coupable de non-assistance à personne en danger. Le policier municipal Jim Manach, reconnu coupable de non-assistance à personne en danger, a été condamné à six mois de prison avec sursis. Les quatre autres policiers impliqués ont été relaxés.

A l'audience du 18 janvier, des peines de prison avec sursis avaient été requises contre les sept policiers impliqués. Les quatre
relaxés, qui appartenaient à une unité de police-secours, étaient accusés de non-assistance à personne en danger. Le ministère public avait estimé que les policiers devaient tous être condamnés, détaillant dans son réquisitoire les nombreuses erreurs professionnelles ayant entraîné, le 9 mai 2008, la du jeune homme dans un laps de temps très court.

Le père d'Hakim : «Il y a une
à deux vitesses»

Au sortir de l'audience, la famille de la victime a exprimé sa colère. «J'ai perdu un enfant et eux ils vont continuer à travailler (comme avant)... Il y a une justice à deux vitesses: une justice première classe et une justice deuxième classe, c'est pas normal ça», a déploré le père d'Hakim, Boubaker Ajimi.

L'un des avocats des policiers condamnés pour homicide involontaire, Me Gérard Baudoux, s'est dit pour sa part «convaincu que les policiers n'ont fait qu'appliquer ce qui leur avait été enseigné à l'école de police, (...) même si on a compté à l'occasion de cette affaire un certain nombre de carences dans l'enseignement et dans les instructions qui sont dispensées». «Mais, a-t-il ajouté, il n'est pas sain à mon sens de faire de ces deux fonctionnaires de police, jusque-là parfaitement irréprochables, les boucs émissaires d'un certain nombre d'impérities».
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