jeudi 2 février 2012

Nancy: amateur de photo sous-cabine à la piscine ?

Marine, 13 ans, qui se change dans la même cabine que son père à la piscine de Nancy Thermal lance à sa mère : « Passe-moi ma culotte, je suis toute nue ».
Cette phrase aurait entraîné le passage d’un téléphone sous la cloison avec la cabine voisine et de laisser entendre un bruit de déclenchement d’appareil photo qu’imitent parfaitement les portables.
Le père sort aussitôt et voit un homme fuir vers une autre porte, son téléphone à la main. Un modèle blanc. Celui que Marine a repéré comme son parent qui a d’ailleurs cogné sur la paroi pour décourager le « photographe » qu’il reconnaît formellement à la barre.
Il s’agit d’Arnaud, 38 ans, qui nie toute prise de vue et même avoir pris la fuite, déclarant a contrario : « je rentrais dans la cabine ».
Susurrés plus que prononcés, ses arguments sont d’autant moins crédibles aux yeux de Me Fernandez, le conseil messin des parents partie civile, que le prévenu « d’atteinte à l’intimité de la vie privée » s’est déjà fait prendre dans le même établissement et les mêmes circonstances en avril dernier, mais sans être poursuivi.
Et puis le prévenu a passé des aveux, expliquant qu’il avait transgressé un interdit ajoute l’avocat. Des mots qu’il a lus dans l’expertise psychiatrique (au demeurant peu favorable) qu’on lui a fait lire avant sa troisième audition, note Me Philippe Guillemard engagé dans une défense agressive devant les réquisitions du Procureur Chantal Ramey : 1 an dont 3 mois avec sursis avec une interdiction de fréquenter les piscines du département et d’exercer une activité en lien avec des enfants.

La rumeur

« Il n’y a pas d’image (il n’y a rien dans la mémoire du téléphone), mais vous ferez sans », lance la défense au tribunal. « Le doute doit bénéficier à mon client et pas le contraire », dit encore Me Guillemard pour le prévenu dont il estime qu’il a été mis sous pression pour passer des aveux.
« En avril, il avait été désigné, mais jamais condamné », sauf par la rumeur. « C’est toujours cette même rumeur qui s’acharne contre lui en l’absence de tout élément matériel ».
Le tribunal requalifie les faits en tentative d’atteinte à l’intimité, prononce 5 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans avec obligations de soins et de travail. Il accorde 800 € de réparations à la famille.
http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/01/26/amateur-de-photo-sous-cabine

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