samedi 4 février 2012

Vallauris: jusqu'à quatre ans ferme pour le braquage d'un restaurateur

Cinq hommes âgés d'une vingtaine d'années ont comparu devant le tribunal correctionnel de Grasse pour avoir braqué, durant son sommeil, un restaurateur de Golfe-Juan.
Le 7 juillet 2010, vers 4 heures, plusieurs individus pénètrent dans la villa du sexagénaire. Il est maintenu nu au sol, fusil sur la tempe et main devant la bouche. Les cambrioleurs, apparemment bien renseignés, en veulent à son coffre-fort et son croquis de Picasso. Ils repartent sans l'œuvre d'art, mais avec une mallette contenant argent et bijoux de luxe. Un butin estimé à environ 50 000 e.
« Je ne distinguais rien dans la nuit. Je n'espérais qu'une seule chose, c'est qu'ils n'aillent pas visiter la chambre où dormaient mon épouse et ma petite-fille », raconte le restaurateur.
Menaçants, les malfrats repartent à bord d'une puissante berline, volée quelques jours plus tôt. « Mais c'était sans compter sur une surveillance, depuis plusieurs minutes, de deux véhicules de la Bac [la brigade anti-criminalité de la police, Ndlr]», détaille Franck Robail, président du tribunal. Censés être « cueillis » à la sortie, les voyous réussissent à semer les policiers en se lançant dans une folle course en direction de la cité de la Zaïne, à Vallauris. Le véhicule sera retrouvé devant un des bâtiments avec, à l'intérieur, quelques bijoux dérobés.
« Recelé, pas braqué »
« On a juste ramassé la mallette, laissée par terre par des hommes cagoulés, alors que l'on était en train de fumer devant notre immeuble », assure, dans le box, l'un des cinq prévenus, relayant la parole de ses comparses. « On reconnaît avoir recelé, mais en aucun cas avoir braqué », se défendent-ils. Ils affirment avoir fêté l'anniversaire d'un des prévenus le soir des faits.
Les plaidoiries de leurs avocats dénoncent les conditions d'interpellation, « trop longues ». « Les policiers auraient pu intervenir avant. Ils n'auraient pas été semés et auraient récolté les preuves irréfutables de la culpabilité de nos clients », plaident Me Bérard et Me Ginez. « Ils se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment »,selon la défense.
Laurie Duca, procureur de la République, accrédite la thèse des policiers. « Les déclarations peu convaincantes dans le box ne m'ont pas surpris. Ils sont d'une extrême mauvaise foi et d'une extrême violence. Ils ont simplement voulu joueur aux bandits. » Elle a requis des peines allant jusqu'à cinq ans de prison ferme.
Pour la victime, représentée par Me Eglie-Richters, cette agression traumatisante doit être sanctionnée. Il a sollicité des dommages et intérêts à hauteur de 30 000 e. « Certains bijoux ont pu être récupérés. Mais les 21 500 e en espèces n'ont jamais été retrouvés. »
Le jeune âge des prévenus a conduit le tribunal à atténuer les peines requises. En détention provisoire depuis juillet 2010, trois des prévenus ont été condamnés à trois ans de prison ferme, un autre à deux ans. Le dernier a écopé de quatre ans de prison.
http://www.nicematin.com/article/antibes/vallauris-jusqua-quatre-ans-ferme-pour-le-braquage-dun-restaurateur.769661.html

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