mercredi 28 mars 2012

« La veille de sa disparition, elle était pleine d’amour »

Il n’y a que des incohérences dans tout ce qu’il dit. Un coup je suis là, un coup je ne suis pas là ». Interrogé hier sur le déroulement de la soirée du 29 juin 2008 par le président Bernard Jacob qui venait de lire les différentes dépositions de Jean-Pierre Decroty, témoin des faits mais aujourd’hui décédé, l’accusé, Joseph Wetter a encore lâché : « Tout ça, c’est totalement faux ! »
Le président Jacob a encore insisté : « Il dit avoir entendu une dispute vous opposant à Danielle Jullien et vous avoir vu charger quelque chose dans la voiture. Il est constant dans la mise en cause dont vous faites l’objet ». Wetter de répondre sèchement : « Je nie. J’ai déjà dit ce qu’il s’était passé » (notre édition d’hier).
« C’était une personne douce, gentille »
Hier, lors de la deuxième journée du procès de Joseph Wetter, accusé du meurtre de Danielle Jullien, « une amie de longue date de Dany » est venue témoigner à la barre. « C’était une personne douce, gentille. Elle m’avait, une fois, confié qu’elle avait peur de “José” ». Avant d’ajouter : « Dany déprimait de temps en temps, mais elle ne serait jamais partie sans m’avertir. Elle n’aurait jamais fugué ».
« Le 28 juin, jour de mon anniversaire, j’ai eu un appel de Dany » a témoigné, ému, le gendre de Danielle Jullien. « La veille de sa disparition, elle était pleine d’amour. Tout allait très bien. Après sa disparition, avec ma femme, nous nous sommes beaucoup interrogés. Mon épouse a eu du mal à faire face. Nous avons été très affectés. C’est vrai que ça n’a pas été facile pour nous… »
Aujourd’hui mercredi, le procès de Joseph Wetter, défendu par M e Ivan Flaud, qui a débuté lundi matin, s’achèvera avec le verdict de la cour d’assises de la Drôme.
M e Alain Fort représente la partie civile et Benoît Bernard, le ministère public.
L’affaire débute le 30 juin 2008. Ce jour-là, Jean-Pierre Decroty, habitant de Saint-Marcel-lès-Sauzet, alerte la gendarmerie. Aux militaires, il explique que la veille, en début de soirée, une amie qu’il héberge, Danielle Jullien, a été frappée avant d’être chargée inanimée par Joseph Wetter. Ce dernier et Danielle Jullien, activement recherchés par les gendarmes, restent, durant plusieurs semaines, introuvables.
Le 8 novembre 2009, dans une zone boisée située sur la commune de Eurre, un couple de promeneurs effectue une macabre découverte. Au fond d’une caverne, il découvre des ossements et vêtements calcinés.
Des restes humains qui, après expertises, s’avèrent être ceux de Danielle Jullien, disparue depuis près de 18 mois.

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