lundi 12 mars 2012

L’affaire Neyret fait planer un doute dans un sac d’embrouilles

L’affaire Neyret relève de la bombe à fragmentation, qui produit des effets après son explosion. Hier soir en plein procès, l’avocat Julien Charles s’est dit persuadé que son client a été l’objet d’une instrumentalisation sous l’impulsion de l’ancien numéro 2 de la PJ. « Il y a des zones marécageuses, qu’est-ce qui a conduit la police judiciaire à s’intéresser à cette affaire miteuse ? Il y a des intérêts qui nous échappent complètement », a plaidé l’avocat, connu pour sa mesure.
Au départ de l’histoire, un sac d’embrouilles entre trois personnages autour de la vente d’une Porsche 997 4S, sur un parking à Meyzieu, en mars 2009. Il est question de versements en liquide, d’acheteurs inconnus, d’une voiture qui devait se vendre en Angleterre après une immatriculation en Allemagne et se retrouve en Espagne après avoir été déclarée volée. À l’arrivée, seul Abdel-Halim Souaker, 34 ans, se retrouve à la barre du tribunal correctionnel de Lyon, poursuivi pour faux et escroquerie, soupçonné d’avoir escamoté le véhicule dans des conditions douteuses, sur fond de dette. Il est remonté comme une pendule, au point de provoquer une suspension d’audience. Selon lui, les prétendues victimes ont eu l’appui de la police pour lui faire porter le chapeau.
Son avocat ramène le calme. Julien Charles reconnaît que son client, trois fois condamné, n’a pas un passé en sa faveur. Mais il s’interroge ouvertement sur la procédure et le rôle de Michel Zaragoza, dirigeant d’une société de négoce automobile lyonnaise, qui avait brièvement joué les intermédiaires dans la vente de la Porsche avant de déclencher la plainte confiée à la PJ. Or, l’homme est aujourd’hui mis en examen dans l’affaire Neyret, pour de supposées relations contestables. Du coup, à la lumière de l’affaire, l’avocat s’interroge sur « le traitement particulier » de son client. Le parquet n’a pas voulu aborder ce terrain-là, en requérant deux ans avec sursis et mise à l’épreuve, persuadé que le prévenu a de toute façon utilisé des faux documents. Jugement le 18 avril
http://www.leprogres.fr/rhone/2012/03/08/l-affaire-neyret-fait-planer-un-doute-dans-un-sac-d-embrouilles

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