samedi 21 avril 2012

La maman de Typhaine et son concubin, tous deux en prison, comparaîtront aux assises pour homicide volontaire

La Sambre-Avesnois et la France entière se souviennent encore, d'abord de l'annonce, le 18 juin 2009, de la disparition de la petite Typhaine à Maubeuge, puis de la découverte du corps sans vie de l'enfant en Belgique, le 9 décembre suivant. ...

Durant six mois, sa mère, Anne-Sophie Faucheur, et le concubin de celle-ci, Nicolas Willot, avaient multiplié les appels pour retrouver l'enfant, suscitant beaucoup d'émotion autour d'une fausse disparition. Depuis, le couple est en prison. Et devrait être renvoyé aux assises pour homicide volontaire. Ainsi, la magistrate du tribunal de Valenciennes, chargée de ce lourd dossier, en a terminé avec son instruction.

Calvaire

Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot iront aux assises, le temps d'un procès dont on imagine qu'il sera suivi par l'opinion, autant que l'a été le tragique destin de l'enfant de cinq ans. Et, il sera plus suivi encore par François Taton, le père de Typhaine. Hier, son avocat Me Théry, a pris connaissance de l'annonce de Me Riglaire, son confrère et défenseur du couple Faucheur-Willot, de ne pas faire appel du qualificatif d'homicide volontaire. Homicide volontaire, c'est bien ce qu'a retenu le ministère public pour la jeune femme et son compagnon. Mais M e Théry, lui, fait le constat suivant : « On est passé d'une comédie médiatique qui a duré plus de six mois, organisée par les prévenus, à une autre forme de comédie qui consistait à dire que ça pouvait être un accident. Manifestement, le ministère public ne l'entend pas de cette oreille. On est dans le sordide et l'extrêmement grave. Et on attend, nous, maintenant, un procès aux assises le plus rapidement possible pour avoir tous les éclaircissements qu'on est en droit d'attendre. » L'avocat n'en dit pas plus. Il laisse aux débats judiciaires futurs le soin de dévoiler ce que fut la vie de Typhaine. Précisément entre le moment où sa mère l'enlève à la sortie de l'école à Faches-Thumesnil et la mort de l'enfant dans la nuit du 10 au 11 juin à Aulnoye-Aymeries, au domicile du couple.
Un calvaire que nous avions évoqué dans notre édition du 12 mars 2010. Dans la mesure de ce qui pouvait l'être. Anne-Sophie Faucheur, devant la juge d'instruction, admettait alors frapper sa fille, l'enfermer dans la cage d'escalier et dans la cave pour la punir. La jeune mère avait révélé aussi ne plus nourrir Typhaine comme ses deux autres filles.
De son côté, Me Riglaire précisait, hier, ne pas faire appel de l'ordonnance de mise en accusation. Le qualificatif aurait pu être celui de « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ce n'est pas le cas. Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot ont-ils voulu la mort de Typhaine ? La question est posée. « Ce qu'ils contestent tous les deux », insiste leur avocat. « Quand ils récupèrent Typhaine, elle n'a pas le même mode de vie et ça pose problème. L'enfant ne peut être scolarisée. Elle et sa mère passent 24 heures sur 24 ensemble. Au fil des mois, la situation s'est aggravée. » La suite est terriblement tragique.

http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2012/04/18/article_la-maman-de-typhaine-et-son-concubin-tou.shtml

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