Affaire Julie. Jugés pour des viols sur la jeune fugueuse de 14 ans

Trois Turcs vont comparaitre devant les assises de Haute-Garonne pour des viols commis sur une adolescente de 14 ans en août 2009, et deux d’entre eux sont également poursuivis pour tentative de proxénétisme. La jeune fille avait fugué d’un camping dans les Pyrénées-Orientales où elle passait ses vacances d’été avec ses grands-parents, avant de croiser la route de ses tortionnaires qui ont abusé d’elle durant quatre jours à Toulouse.
L’histoire avait fait grand bruit en plein été 2009. Alors qu’elle venait d’être confiée à ses grands-parents suite au décès de son père et aux problèmes de santé de sa mère, Julie, 14 ans, décidait de fuguer du camping où elle passait ses vacances dans les Pyrénées-Orientales. Elle rencontre alors un homme qui accepte de la prendre en stop mais qui l’abandonne quelque heures plus tard sans argent ni téléphone en plein Toulouse, le 20 août.

Une prostituée poursuivie

C’est à ce moment-là que Julie tombe sur deux Turcs, Ishak Guler et Selman Varkan, qui vont alors la violer à plusieurs reprises. Le cousin de Selman Varkan va à son tour imposer des relations sexuelles à la jeune fille après lui avoir proposé la somme de 50 euros.
Durant ses quatre jours d’errance dans Toulouse, Julie sera hébergée par une prostituée bulgare, amie proche des tortionnaires, et aujourd’hui accusée de complicité de viol.

"Relations consenties"

Le calvaire de Julie ne s’achèvera que lorsqu’un témoin la reconnaitra par hasard, grâce aux portraits diffusés dans les média au moment de la disparition de l’adolescente. Aujourd’hui, la jeune fille a été placée dans un foyer de jeunes travailleurs et ne devrait pas assister au procès qui se déroulera à huis-clos, à la demande de la partie civile. Maître Marie-Hélène Pibouleau explique que sa cliente était « très perturbée déjà » à l’époque des faits qui ont eu un effet « catastrophique » sur elle.
Du côté de la défense, on explique que Julie avait eu la possibilité de fuir durant son passage à Toulouse mais qu’elle ne l’a pas fait. L’avocat d’ Ishak Guler souligne quant à lui que son client « a toujours dit qu'il avait eu des relations sexuelles consenties ou du moins qu'il n'avait pas perçu d'absence de consentement ». Les prévenus soutiennent également que Julie leur avait menti sur son âge, prétendant avoir 17 ans.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/19/1357317-juges-pour-des-viols-sur-une-fugueuse-de-14-ans.html