Lors de cette interpellation, la jeune femme présentait un taux d'alcoolémie de 0,87 mgr, elle était aussi tôt placée en garde à vue dans les locaux du commissariat de police afin de s'expliquer sur des faits qui, plusieurs mois après leur commission, l'ont amenée mardi après-midi à la barre du TGI de Montauban.
à l'occasion de la lecture du dossier par le président Alain Birgy, il apparaissait que l'enfant (qui par bonheur n'a pas eu à souffrir de graves séquelles consécutives à sa chute) vivait à tour de rôle chez ses parents sous le régime de la garde alternée. Le 23 juillet 2009, au terme d'une soirée passé entre amis à son domicile, Lydia P. sur le coup de 1 h 30 s'aperçoit qu'elle n'a plus de cigarettes et décide d'aller en acheter après le départ de ses amis.
Avant de sortir, elle envoie un texto à son ancien conjoint, père de l'enfant, pour lui signifier sa sortie. Mais ce texto, n'aura aucun effet immédiat puisque son destinataire qui réside dans le secteur était profondément endormi. Mais en allant chercher les cigarettes, la jeune femme rencontre d'autres amis et se laisse aller à consommer deux coupes de champagne.
Dans le même temps, Hugo s'est réveillé, a pris un tabouret, a franchi une porte-fenêtre et a enjambé le balcon avec la suite que l'on connaît…
« Je ne me l'explique pas »
Interrogée sur cette suite de faits, la jeune maman lâche entre deux sanglots : « Je ne me l'explique pas, je n'aurais jamais dû laisser mon fils » et de répondre aux interrogations des magistrats : « Avant cet accident, j'étais entourée des gens qui aimaient bien faire la fête et boire ». à mi-voix Lydia P. reconnaissait « qu'avant, lorsque je n'avais la garde de mon fils, je pouvais boire jusqu'à cinq verres d'alcool au repas… mais c'était avant. »Du côté du ministère public, le vice-procureur Bernard Lambert parlait « d'un acte complètement isolé qui n'a pas engagé sa bonne réputation de mère reconnue par tous ses proches et son entourage. On doit reconnaître qu'il y a quand même eu défaillance du rôle maternel ce soir-là. Il y aurait pu avoir des conséquences assez dramatiques pour l'enfant. »
Et de solliciter une peine à l'encontre de la jeune maman de 3 mois de prison avec sursis.
Du côté de la défense Me Thierry Deville avançait : « C'est vrai que le petit Hugo aurait pu mourir ce soir-là, mais il n'est pas mort et paradoxalement il a redonné le goût de la vie à sa maman.
L'avocat évoquait ensuite longuement le courrier du papa de Hugo qui faisait notamment état « d'une maman aimante et possédant des liens très fusionnels et très profonds avec son fils. Hugo, c'est le centre même de sa vie » S'interrogeant ensuite sur le quantum d e la peine que prononcerait le tribunal, le conseil de Lydia P. insistait sur le fait que cette dernière avait changé totalement son mode de vie et portait en elle au quotidien « ce moment d'égarement qui aurait pu être fatal. »
http://www.ladepeche.fr/article/2012/05/17/1355463-montauban-laisse-seul-a-4-ans-il-etait-tombe-du-balcon-de-l-appartement.html
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