jeudi 31 mai 2012

L’avocat d’Eugène Le Couviour plaide la thèse de l’assassinat

Ce jeudi, au septième jour du procès Le Couviour devant la Cour d’assises du Morbihan, alors que l’instruction est close et que l’on sait désormais que les jurés auront à répondre à pas moins de 42 questions, place ce matin aux premières plaidoiries des parties civiles.
Morte sous ses yeux
C’est Me Boedec, pour la défense d’Eugène Le Couviour, 93 ans, mari de la victime, qui parle en premier. Pour évoquer « l’épreuve terrible au quotidien depuis trois ans. Les mots ne sont pas assez forts pour caractériser sa douleur. Car sa femme est morte, tuée sous ses yeux. Alors qu’ils s’aimaient tendrement depuis trente ans. Il attend aujourd’hui la vérité. » Pour raconter la peur de la victime lors de l’intrusion des deux accusés dans la maison de Grand-Champ, en pleine nuit, « à la manière du Raid. Annette leur a dit de ne pas faire de mal à son mari car il est cardiaque. »
« Si Eugène Le Couviour a été ligotée, sa femme a, elle, été humiliée, scotchée et bâillonnée très fortement. » Me Boedec parle de « déséquilibre des forces avec les deux agresseurs. Néanmoins Eugène Le Couviour a été admirable pour tenter de sauver son épouse quand il a pu se libérer de ses liens. Car il croyait qu’elle n’était pas morte. »
Eugène Le Couviour a tout créé
Sans emphase, Me Boedec a rappelé le parcours de l’ancien chef d’entreprise, en lançant à l’adresse de ses trois enfants et de sa belle-fille accusée : « C’est lui qui a tout créé. Oui il y a eu ensuite un travail en commun avec ses enfants, mais de là à l’exploiter aujourd’hui ! »
Pour l’avocat d’Eugène Le Couviour, la thèse de l’assassinat ne fait aucun doute : « Il y a les premiers aveux répétés quinze fois, concordant avec l’enquête. Il y a ce contrat précis passé par Josiane Le Couviour. Le coffre est apparu par magie car en fait les époux Le Couviour n’en ont jamais eu et les exécutants n’avaient rien pour le faire sauter ou l’emporter. Pourquoi vouloir soi-disant rechercher des papiers alors qu’Eugène Le Couviour avait déposé son testament chez un notaire ? Il y a une détermination qui ne correspond pas à une scène de cambriolage : étaient-ils obligés de serrer aussi fort le bâillon pour un simple vol ? »
Vont suivre les plaidoiries des défenseurs d’un des deux fils et de la fille d’Eugène Le Couviour. Avant les interventions très attendues de Me Dupond-Moretti et Billaud pour les enfants de la victime, Annette Le Couviour.

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