Accusé par un gendarme d’avoir pointé une arme de poing dans sa direction lors d’un contrôle, un prévenu de 25 ans comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise). Le 9 mai, il avait été arrêté par les gendarmes qui effectuaient des contrôles routiers à Ribécourt-Dreslincourt, après un cambriolage survenu dans le secteur. Une fois sorti de la voiture, le prévenu s’était mis sur le côté et avait sorti un pistolet — une arme de 4e catégorie — avant d’être immobilisé par un gendarme. « Je sortais l’arme de ma poche avant la fouille. Je n’ai jamais visé le moindre gendarme avec », affirme-t-il.
Le jeune homme devra aussi verser 2 000 € au militaire visé
Une version contredite par celle du fonctionnaire qui affirme avoir vu le canon du pistolet en face de lui. « Que faisiez-vous avec une arme de 4e catégorie? Vous savez que c’est interdit et que ça peut être dangereux pour vous et pour les autres? » lui demande la présidente du tribunal. « Oui, mais je voulais montrer l’arme à un ami. Et puis, il y a plusieurs niveaux de sécurité, aucun coup ne risquait de partir. Je suis passionné d’armes comme certains aiment les fleurs ou jouent au foot. Ce n’est pas interdit d’aimer les armes en France », confie le jeune homme avec une pointe d’arrogance et de désinvolture. Reste que l’arme était visiblement chargée et la culasse engagée. Et pour couronner le tout, le prévenu venait de consommer du cannabis. Au regard du casier judiciaire de ce dernier, comportant huit condamnations, le procureur avait requis trois ans de prison. Le tribunal l’a finalement condamné à deux ans de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve. Il devra également verser 2 000 € au gendarme visé par le canon du pistolet, au titre du préjudice moral.http://www.leparisien.fr/oise-60/oise-prison-ferme-pour-avoir-sorti-son-arme-face-a-un-gendarme-15-05-2012-2001275.php
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