vendredi 4 mai 2012

Un an ferme pour l'un des gérants du « supermarché de la drogue »

Accusé d'avoir géré un « supermarché de la drogue » dans son hall d'immeuble du quartier Croix-Rouge, un Rémois a écopé d'un an de prison ferme. Le point de vente distribuait cannabis, héroïne, cocaïne.

«ç A fume tout le temps ici. C'est infernal, mais je ne fais aucune remarque. C'est le meilleur moyen si on ne veut pas être embêté. » Tais-toi et passe ! Depuis l'été dernier, dans cette entrée d'immeuble du quartier Croix-Rouge à Reims, au n°2 de l'allée des Béarnais, les locataires marchaient droit. Ne rien dire, ne rien voir pour ne pas contrarier un petit groupe d'individus qui squattait le hall transformé en point de vente de produits stupéfiants.
Cannabis, héroïne, cocaïne… Les clients avaient l'embarras du choix dans ce « supermarché de la drogue », selon une formule alors utilisée par le parquet de Reims, jusqu'à ce que la police ne fasse le ménage lors d'une opération menée à la fin du mois de mars (l'union du 31). Les perquisitions dans les communs et un appartement squatté du premier étage ont permis de saisir 200 grammes de résine de cannabis, ainsi que 20 grammes de cocaïne et 30 grammes d'héroïne conditionnés dans des « pochons » prêts à la revente.


Ils dopent aussi leurs muscles
Des quantités relativement peu importantes, somme toute, mais pour le parquet, « il s'agissait des stupéfiants destinés à être revendus dans la journée. » C'est une règle élémentaire du deal : ne jamais posséder un gros stock à ses côtés, afin de limiter les risques en cas d'interpellation.
L'enquête n'a d'ailleurs pas permis de mettre en lumière la filière d'approvisionnement. Allée des Béarnais, les trafiquants prenaient des précautions supplémentaires en se dissimulant le visage avec cagoules, capuches et autres masques de paintball. Ils étaient chez eux dans ce hall, à tel point qu'entre deux visites de clients (tous filtrés à l'entrée par un « agent d'accueil »), il arrivait qu'ils se relaxent en faisant des séances de musculation…
Menée durant de longues semaines, la surveillance du point de vente a permis de mettre en cause trois jeunes du quartier. L'un, mineur de 17 ans, a été écroué dans l'attente de son passage devant le tribunal pour enfants tandis que les deux autres, laissés libres sous contrôle judiciaire au grand dam du parquet, ont comparu la semaine dernière devant le tribunal correctionnel.


Des trois garçons, seul Antar Noui habite l'immeuble. « Je suis innocent. Les policiers m'ont vu dans le hall car j'habite ici, c'est tout ! », affirme cet intérimaire de 20 ans. Les surveillances apparaissent pourtant accablantes pour le jeune homme. Certes, la police n'a retrouvé que « quatre joints » à son domicile, mais il a eu du mal à convaincre que les 7 000 euros en liquide dissimulés sous le meuble du téléviseur provenaient des « économies » de ses petits boulots.
Déclaré coupable, Antar Noui a écopé de dix-huit mois de prison dont six mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve. Il reste libre en attendant de purger ses douze mois ferme ultérieurement.
Son coprévenu a eu plus de chance. Ne cessant de répéter qu'il n'était pas l'un des dealers encagoulés, et que sa présence aux abords du hall s'expliquait par sa proche domiciliation dans le quartier, il a été relaxé.
Son avocat, Me Pascal Ammoura, a notamment usé d'un alibi incontestable pour fragiliser l'accusation.
Du 11 octobre au 20 décembre 2011, le garçon était dans l'impossibilté de participer au point de vente pourtant ouvert en continu durant cette période : il purgeait en prison l'une de ses huit condamnations

http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-an-ferme-pour-lun-des-gerants-du-supermarche-de-la-drogue

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Antar noui le seul vrai bonhomme de croix rouge qui parle pas, il agit et à fait sa peine de 3 ans sur un pied.

Anonyme a dit…

Ça c'est vrai !!! 👍🏽

Anonyme a dit…

Le reste que des indiques 🖕🏾