Les parents de la petite Marina seront jugés aux assises de la Sarthe à partir de lundi. Le corps de leur fillette avait été retrouvé, en septembre 2009, dissimulé dans une malle remplie de béton.
Sur le banc des parties civiles, plus de soixante témoins, une quinzaine d'experts, quatre associations de défense de l'enfance. Sur celui des accusés, des parents qui encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Un procès hors norme s'ouvre lundi 11 juin, devant la cour d'assises de la Sarthe. Pendant douze jours, Virginie Darras, 33 ans, et Éric Sabatier, 40 ans, vont être jugés pour « actes de tortures et de barbarie sur mineur de moins de 15 ans par ascendant ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Soupçonné d'avoir causé le décès de leur fille Marina, 8 ans, le couple répondra aussi de « dénonciation d'infraction imaginaire » après avoir tenté de faire croire que la fillette s'était mystérieusement volatilisée alors qu'ils la savaient morte depuis plusieurs semaines.
Horrible et tragique
L'affaire débute au soir du 9 septembre 2009. Éric Sabatier signale que Marina vient de disparaître de sa voiture stationnée sur le parking du Mc Donald's de Saint-Saturnin, près du Mans, où il était allé chercher à manger.
Une centaine de gendarmes se lancent à sa recherche. Le père craque le lendemain. Il avoue avoir tout inventé. Il conduit les enquêteurs dans l'entrepôt des assurances MMA où gît le corps de la petite fille, enfermé dans une malle en plastique remplie de béton. L'affaire « Marina » démarre. Très rapidement, l'horreur le dispute au tragique.
Au fil de l'enquête, il apparaît que depuis l'âge de 2 ans et demi, Marina a servi de souffre-douleur à ce couple, parents de cinq autres enfants dont une petite dernière née en novembre 2009 alors que sa mère se trouvait en détention provisoire.
Coups incessants, bains glacés, douches brûlantes, nuits enfermée dans la cave ou attachée à son lit, privation de nourriture... Certains sévices présumés sont encore plus terribles.
Malgré plusieurs alertes et signalements des enseignants, un long séjour à l'hôpital à cause de graves lésions aux pieds et une enquête de gendarmerie, rien ne viendra entraver le chemin de croix de la fillette. Ses parents, qualifiés de « famille savonnette », ont déménagé cinq fois en deux ans pour échapper aux services sociaux.
Le calvaire de Marina aurait pris fin entre le 6 et le 7 août 2009. Elle serait morte après une nouvelle série de coups. Ses parents expliquent l'avoir retrouvée sans vie dans la cave où elle avait été punie pour la nuit. Avant de placer le corps de la fillette dans la malle, ils l'auraient d'abord dissimulé pendant un mois dans un carton placé dans le congélateur familial.
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