vendredi 29 juin 2012

Six mois de prison pour des violences

S. et E. (qui ont déjà plusieurs condamnations à leur casier judiciaire) sont poursuivis pour des violences aggravées par deux circonstances (en réunion et en état d'ivresse) et pour des dégradations commises en réunion. E. est également poursuivi pour port d'arme prohibé (un couteau) et une autre dégradation. Les faits se sont déroulés à Auch, en janvier 2012. La compagne de S., par téléphone, explique à ce dernier, qui se trouve avec des amis, qu'elle a un différend avec C., un de ses voisins. Elle lui dit de ne pas intervenir. Mais, avec E. (qui ne connaît pas C.), ils se rendent au domicile de C. «On ne nie pas d'être arrivé alcoolisés». S. relate : « On a frappé à la porte à plusieurs reprises. On a vu que la porte était dégradée. On a poussé la porte. Un chien arrive. Je mets un coup de pied dans le chien. J'ai vu quelqu'un tapi dans un coin. J'ai mis un coup-de-poing. Ma compagne a été bousculée par C. l'après-midi, une histoire de boîte aux lettres. Je lui ai demandé de s'expliquer. J'ai mis 3 ou 4 autres coups de poing. En le voyant KO, j'ai arrêté ». E. donnera, lui, des coups de pied. Celui-ci a ensuite crevé un des pneus de la voiture de la victime, laquelle récoltera aussi dans l'histoire 11 points de suture et un ITT de 3 jours. Les deux prévenus reconnaîtront les faits. « Même s'il y a eu une dégradation de boîte aux lettres, ce qui peut arriver, ça justifie cette violence ? », demande la présidente du tribunal.- « Oui, répond S. Il allait s'en prendre à mon amie ». - « Vous êtes Zorro ? Un justicier? Il fallait aller porter plainte ». L'office public de l'habitat du Gers se porte partie civile et réclame le montant de la réparation de la porte. La victime, par la voix de son avocate («Ils vont s'acharner sauvagement»), se porte également partie civile, réclame 1.500 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral et le remboursement des frais dentaires occasionnés à la suite des violences. Pour le substitut du procureur, « c'est incroyable. Ils n'avaient rien à faire dans cet appartement ». L'avocat des deux prévenus arguera que ses clients savent « qu'ils ont mal fait. Cela s'explique en raison de ce que C. a fait, C. qui n'est pas un petit saint ». Il évoquera aussi l'alcool (« ils n'ont pas bu pour absoudre leurs responsabilités, ils n'ont pas bu pour se donner du courage mais parce qu'ils étaient entre amis. Ils n'imaginaient pas qu'ils recevraient ce coup de fil »), la porte (« elle ferme pas bien cette porte ») et les frais dentaires demandés. Pour lui, « ils ont cherché à défendre une femme contre un individu qui causent des nuisances
http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/22/1384695-auch-six-mois-de-prison-pour-des-violences.html

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