lundi 9 juillet 2012

La prison pour les casseurs

On se souvient sans doute des cambriolages en série qui avaient fait grand bruit dans la bonne ville de Pamiers, la nuit du 12 au 13 mai 2011, dans la zone industrielle notamment.
Pas moins d'une dizaine de commerces « visités » avec effraction et « en réunion », tels les magasins Nature et passion, La Halle aux vêtements ou encore la station-service Total, ces deux derniers n'ayant dû leur salut qu'à un déclenchement de l'alarme.
Cambriolée aussi, une annexe du conseil général, où du matériel informatique, des ordinateurs portables, des moniteurs, des télés et des appareils photo multiples avaient été dérobés.

Trahis par des ADN

C'est d'ailleurs dans ce dernier lieu que les policiers de Pamiers avaient pu réunir les indices ayant permis par la suite d'identifier quelques-uns des casseurs et ainsi remonter la filière : des gants chirurgicaux jetés dans les poubelles desquels allaient être extraits des ADN correspondant à ceux des protagonistes d'un casse similaire perpétré quelques mois auparavant à Montauban.
Etaient ainsi appréhendés des sujets roumains dont les points d'attache semblent varier entre l'Andorre et Toulouse. Une véritable entreprise de spécialistes du vol en série, dont quelques-uns des protagonistes, déjà condamnés en France pour la plupart (certains incarcérés entre-temps), étaient titulaires d'un lourd passé judiciaire (plusieurs années de prison) dans leur pays d'origine.
Comparaissaient dès lors au tribunal de Foix C.C., J.G., I.M. et C.S. (entre 21 et 31 ans), détenus préventivement depuis plusieurs mois, D.S. et I.T., qui devaient comparaître libres, brillant, bien sûr, par leur absence.
Si certains ont reconnu les faits, d'autres nieront jusqu'à leur présence sur les lieux des cambriolages, d'autres encore ne résumant leur rôle qu'à celui de « vigie ».
Le mérite de la très longue instruction en revient à la présidente de Combettes de Caumon et à un traducteur zélé et constant.

Un délibéré qui tombe dru

Les réquisitions du procureur Cozar ne pourront qu'aller dans le sens de la fermeté (plusieurs années de prison ferme et maintien en détention), la défense des prévenus présents, assurée par Me Plais, Me Fabbri , Me Simon-Grassa et Me Legros-Gimbert, du barreau de Toulouse, ne pouvant que tenter de minimiser les responsabilités de leurs clients respectifs, plaidant même, çà et là, de possibles non-lieux.
Rien n'y fera cependant (« Dura lex sed lex ») et le délibéré tombera dru : neuf à douze mois de prison ferme, de plus avec maintien en détention, et mandat d'arrêt prononcé à l'encontre des absents.
A la préfecture maintenant de prononcer d'éventuelles reconductions à la frontière une fois la peine purgée. Mais ceci est une autre histoire…
http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/05/1393952-une-ariegeoise-tuee-dans-un-accident-en-pologne.html

Aucun commentaire: