mardi 10 juillet 2012

Le kiné de Montcuq avait les mains baladeuses

Philippe A, 34 ans, comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Cahors pour deux catégories d'infractions : exercice illégal de la profession de masseur kinésithérapeute et faits plus graves agressions sexuelles sur une mineure de moins de 15 ans et sur des patientes adultes.
À la barre, il n'a pas l'air de comprendre. Prostré, il écoute la présidente Béatrice Almendros, lui indiquer les motifs de sa prévention. Il lui est reproché d'avoir, à Montcuq, du 8 au 10 août 2011 illégalement exercé la profession de kiné.
À l'époque, il n'était pas inscrit à l'ordre national des kinés. Il a aujourd'hui régularisé sa situation. Il lui est reproché d'avoir exercé illégalement dans les Deux Sèvres en septembre 2011. « Il vous est également reproché d'avoir commis à Montcuq une agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans ». Elle ne sera pas la seule victime d'attouchements. « Au niveau de vos déclarations avez-vous changé en disant lors de vos interrogatoires que vos gestes étaient appropriés ? » interroge la présidente.
« Je suis prêt à reconnaître mes responsabilités, mais on ne peut pas me prêter une intention qui n'est pas la mienne. J'ai peut-être fait preuve de négligence. Je n'ai pas accompli de palpations sadiques, dégueulasses. C'était dans un contexte où je manquais de professionnalisme ».
Ce qu'il omet de préciser, c'est son problème lié à l'alcool. À Montcuq et dans les Deux- Sèvres où il fait des remplacements, les avis des patients sont très inquiétants. Ils indiqueront à leur kiné une personne négligée, qui fumait beaucoup, ne se lavait pas toujours les mains. Une personne qui avait de drôles de gestes, avec notamment des attouchements sur les seins. Les patientes sexuellement agressées sont des mineures, des jeunes femmes handicapées, des femmes d'un certain âge. Tout au long de l'audience, il restera dans le déni, indiquant pour certains faits ne plus se rappeler, avant de demander pardon sans aucune véritable conviction. « Il vous est reproché deux types d'infractions. Vous êtes poursuivi pour une série d'agressions sexuelles diverses toutes liées à la circonstance aggravante d'un abus de confiance. Je vous déclare coupable, je requiers à votre encontre 3 ans d'emprisonnement dont 1 an avec sursis, l'obligation de soins, l'interdiction d'exercer à titre définitif la profession de kiné », lance Tiffany Gamain, substitut au procureur. Il a été condamné à 3 ans de prison assortis d'une mise à l'épreuve de 24 mois et de l'interdiction d'exercer son métier pendant un an.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/06/1395257-montcuq-le-kine-avait-les-mains-baladeuses.html

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